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RDC : des combats M23 - FARDC - Wazalendo signalés, situation Goma - Bukavu aujourd'hui 15/04/ 2025

En République Démocratique du Congo (RDC), la région de l'Est, particulièrement Goma et Bukavu, reste un théâtre d’affrontements intenses entre le Mouvement du 23 mars (M23), les Forces Armées de la RDC (FARDC) et les milices Wazalendo. Ce 15 avril 2025, la situation sur le terrain est volatile, marquée par des combats sporadiques, une crise humanitaire aggravée et des tensions régionales croissantes. Voici une analyse détaillée des événements récents. Goma, capitale du Nord-Kivu, est partiellement sous contrôle du M23 depuis janvier 2025. Les affrontements récents se concentrent dans les faubourgs et les zones périphériques comme Nyiragongo, Turunga et Katindo 2. Dans la nuit du 11 au 12 avril, des tirs d’armes lourdes ont été entendus, signalant une offensive des FARDC et Wazalendo contre des positions rebelles. Ces opérations semblent viser à exploiter des faiblesses logistiques du M23, mais les combats restent localisés et n’ont pas encore modifié le rapport de force. Le M23 a instauré une administration parallèle, nommant des responsables locaux et imposant des taxes. Cependant, des poches de résistance persistent, soutenues par les Wazalendo, qui bénéficient d’un ancrage communautaire. La population souffre de graves pénuries : l’accès à l’eau et à l’électricité est limité, et les prix des denrées de base ont explosé. Les déplacements massifs de civils vers les camps de déplacés autour de Goma, comme celui de Bulengo, accentuent la pression sur les organisations humanitaires. Bukavu : Consolidation du M23 et combats aux alentours À Bukavu, capitale du Sud-Kivu, le M23 a renforcé son emprise depuis sa prise de la ville en février 2025. Les rebelles ont établi des structures de gouvernance, mais leur contrôle est marqué par des abus : exécutions sommaires, conscriptions forcées et pillages sont rapportés par des habitants. Malgré une relative accalmie en ville, des combats éclatent dans les zones environnantes, notamment à Walungu et Kavumu, où FARDC, Wazalendo et forces burundaises tentent de freiner l’avancée rebelle. La chute de l’aéroport de Kavumu, à 40 km de Bukavu, a compliqué l’approvisionnement des FARDC, isolant davantage la région. Les tensions avec le Burundi voisin s’intensifient, avec des flux de réfugiés vers Gitega et Bujumbura. Certains rapports évoquent des désaccords entre FARDC et Wazalendo, les milices reprochant à l’armée son manque de coordination. Le M23, accusé d’être soutenu par le Rwanda, revendique la défense des Tutsis congolais et une réforme de la gouvernance nationale. Ces justifications sont largement perçues comme des prétextes pour justifier l’expansion territoriale et l’accès aux ressources minières. Les FARDC, en sous-effectif et minées par la corruption, peinent à organiser une contre-offensive efficace, malgré l’appui de milices Wazalendo et de contingents burundais. Ces derniers, cependant, semblent se retirer progressivement, affaiblissant la coalition pro-gouvernementale. Les initiatives diplomatiques, comme les pourparlers médiatisés par l’Angola en mars 2025, ont échoué face à l’intransigeance du M23 et à l’absence de consensus régional. Les sanctions internationales contre des leaders rebelles et des officiels rwandais n’ont pas enrayé l’escalade. La crainte d’une régionalisation du conflit grandit, avec des implications pour le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda. La situation humanitaire est alarmante. À Goma, les hôpitaux comme Heal Africa sont débordés, et des raids du M23 sur des centres médicaux ont été signalés. À Bukavu, le marché de Kadutu a été pillé, et l’insécurité alimentaire touche des milliers de familles. Les Nations Unies estiment que plus de 500 000 personnes ont été déplacées dans les Kivus depuis janvier 2025. Les organisations non gouvernementales peinent à accéder aux zones de combat, et les crimes contre les civils, y compris viols et exécutions, sont dénoncés de part et d’autre. #rdc #actualités #afrique #kinshasa #goma #fardc #m23