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Suite : « Pier Min, ideal jazz » Le Bagad Sonerien Bro Dreger interpréte une suite qui rend hommage à un illustre accordéoniste : Yves Menez, dit Pier Min. Né le 4 mai 1905 à Plourac’h, il habite rapidement une ferme à Kerret, près de Bolazec. Il quitte l’école à l’adolescence pour travailler dans les fermes, où il se met à apprendre le kan ha diskan. Il côtoie aussi les clarinettistes de la région. Il effectue son service militaire en 1925, puis émigre à Paris pour travailler dans une usine de corde. Pier Min dit à l’époque que tout son salaire passe dans les cours d’accordéon chromatique. Passionné acharné pour cet instrument, il se met rapidement à gagner sa vie en animant pendant 5 ans des bals parisiens. En 1935, cet accordéoniste aguerri rentre en Bretagne, à Scrignac, où il tient un bistrot. Le Kan ha diskan et la treujenn-gaol, si florissants à l’époque, tombent en désuétude dans cette région. Peu de joueurs d’accordéon diatonique ont réussi à s’imposer, mis à part Pierre Pierre. Il joue simultanément de l’accordéon et une grosse caisse actionnée au pied, appelée « jâze ». Ce type de jeu fort répandu dès 1920, inspiré des jazz bands, prépare l’arrivée de l’accordéon chromatique et de formations plus sophistiquées. Dès son arrivée à Scrignac, Yves Menez s’attelle à trouver des musiciens pour composer son « norkstr’ », ou Jazz Band. Il rencontre notamment des musiciens de la flotte de Brest à Carhaix. C’est ainsi qu’il compose son groupe, « l’Ideal Jazz », d’un saxophone, une trompette, un banjo, un violon, et bien-sûr d’un accordéon. Toute la montagne se met à danser au son de « l’Ideal Jazz ». Ce succès n’aurait pas été tel s’il n’avait pas eu le génie de composer des airs de gavotte répondant aux goûts du moment, quitte à s’affranchir de certains codes de structure des airs de danse (abandon fréquent des airs courts dans les tons simples pour les remplacer par des airs longs, généralement réservés au ton double) et en donnant un coup de modernisme avec les chromatismes et les rythmes syncopés. La gavotte se met dès lors à swinguer ! La suite présentée débute par « Ton Pier Min », inspiré d’une de ses compositions célèbres que l’on peut entendre dans le fond sonore de Dastum joué par Yves Menez lui-même. Vient ensuite la dañs tro composée d’un ton kentañ, tamm kreiz et d’un ton diwezhañ constituée uniquement avec des airs d’Yves Menez. Le Bagad et l'ensemble de ses sonneurs dédient la suite à la mémoire de Marc Alanic, un des piliers de l'association depuis sa création, toujours en activité jusqu'à sa disparition début juillet 2017.