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Pendant des décennies, Joseph Staline a été vénéré comme le chef qui mena l’Union soviétique à la victoire sur le nazisme. Cependant, derrière cette image de pouvoir et de gloire se cachait l’une des dictatures les plus brutales du XXe siècle. Sous son règne, la peur devint loi : des millions de personnes furent exécutées, déportées ou envoyées dans les goulags, tandis que la surveillance et la délation faisaient partie du quotidien. Staline ne gouverna pas seulement d’une main de fer — il mit en place un système de terreur qui dévora ses propres camarades et transforma tout un pays en un immense camp de répression. Les purges, les procès publics et les famines provoquées, comme l’Holodomor en Ukraine, laissèrent derrière elles une traînée de mort et de souffrance sans précédent. La collectivisation forcée détruisit des communautés entières, tandis que les déportations massives de minorités ethniques révélaient la cruauté méthodique de son régime. Même pendant la Seconde Guerre mondiale, Staline maintint sa politique de suspicion et de châtiment : des officiers de l’Armée rouge furent exécutés, des prisonniers punis, et des civils soumis à une discipline de fer au nom de la victoire. À la fin de sa vie, sa paranoïa atteignit des niveaux extrêmes, étendant l’antisémitisme, la censure et la répression à tous les recoins du pays. Sa mort en 1953 n’apporta pas une paix immédiate, mais le début d’un lent processus visant à démanteler la terreur qu’il avait créée. L’héritage de Staline demeure une plaie ouverte dans l’histoire du XXe siècle : un rappel glaçant de la façon dont le pouvoir absolu, l’idéologie et la cruauté peuvent transformer tout un pays en prison et faire de son dirigeant le symbole même de la peur et de l’oppression.