MUFLIER, FLEUR D’ÉTÉ MULTICOLORE QUI NOUS SÉDUIT AVEC SA GUEULE DE LOUP Le Quotidien du Jardin N°371 скачать в хорошем качестве

MUFLIER, FLEUR D’ÉTÉ MULTICOLORE QUI NOUS SÉDUIT AVEC SA GUEULE DE LOUP Le Quotidien du Jardin N°371

NewsJardinTV, la chaîne qui, avec vous, partage à 100 % la passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, vous propose le numéro 371 de son émission « Le Quotidien du Jardin » réalisée par Nicole et Patrick Mioulane. Flora 1496 nous pose la question suivante : J’aimerai beaucoup une vidéo sur les mufliers que j’appelai plantes aux fleurs de têtes de mort. Je suis sûr qu'il y a des trucs très farfelus et hyper intéressants autour de cette plante… Muflier est l’un des noms populaires d’Antirrhinum majus l’une des 27 espèces que compte le genre Antirrhinum, (Linné 1753, famille des Plantaginacées). On donne aussi parfois le nom « muflier » à d’autres plantes qui appartiennent cette même famille tels : Muflier bâtard (Cymbalaria muralis) ou ruine de Rome, Muflier des Alpes (Linaria alpina) Muflier grimpant (Lophospermum scandens) Muflier grimpant ou muflier traînant (Maurandya scandens) Muflier rubicond, muflier des champs ou Muflier tête de mort (Misopates orontium). La plante couramment cultivée dans nos jardins sous le nom « muflier » est Antirrhinum majus qui porte divers noms populaires évocateurs tels : fleur de chien, grand muflier, gueule de crapaud, gueule de lion, gueule de loup, mufle de veau, tête de mort, Tête de veau… L’appellation populaire « gueule-de-loup » vient de la forme irrégulière de la corolle qui évoque un mufle. On peut aussi en appuyant latéralement sur la fleur entrouvrir son petit museau velouté et découvrir parfois à l’intérieur un insecte. Les mufliers qui, pour les anglo-saxons, évoquent un dragon prêt à mordre (d’où le nom anglais snapdragon) sont supposés posséder des pouvoirs surnaturels permettant de détruire les envoûtements, de protéger de la sorcellerie et des elfes. Originaire des régions méditerranéennes où il se comporte comme une vivace (rusticité : -5 °C), Antirrhinum majus est généralement cultivé comme une annuelle. La plante forme une touffe ramifiée de 30 cm à 1 m de haut selon les cultivars, dont les feuilles ovales lancéolées de 5 à 7 cm de long sont disposées en spirale autour de la tige légèrement velue et glanduleuse. De mai à juillet, se développe une grappe terminale, portant des fleurs de 3 à 5 cm de long, qui se déclinent dans une large palette de couleurs lumineuses. Les fleurs sont tubulaires, terminées par deux protubérances lobées, qui donnent à la fleur l’aspect d’un masque. Les fleurs exhalent un léger parfum sucré. Les plantes sont pollinisées par des bourdons, qui sont suffisamment forts pour ouvrir doucement et brièvement les fleurs, puis y entrer et en sortir sans difficulté, collectant ainsi le pollen. Le fruit est une capsule à 3 loges qui présente à maturité 3 ouvertures, ce qui la fait ressembler à une tête de mort. Le muflier est cultivé depuis le seizième siècle. C'était l’un des hôtes privilégiés des jardins de curés. Et selon le pharmacologue et botaniste grec Dioscoride (1er siècle), si on portait ce fruit en amulette, il protégeait des poisons ! Le muflier se développant idéalement à une température comprise entre 17 et 25 °C, on va le mettre en place lorsque les gelées ne sont plus à craindre. La floraison se prolonge environ 3 mois. Le Muflier apprécie les sols bien drainés, riches, humifères, à pH neutre et une exposition ensoleillée. Le semis en mars à 20 °C (7 000 graines au gramme) dans de la vermiculite donne de bons résultats, la levée se produisant après une douzaine de jours. Il faut repiquer les plants lorsqu’ils mesurent 5 cm. Dans les régions au climat doux, vous pouvez semer en été pour réaliser une culture en bisannuelle, la plante fleurissant l’année suivante. Les mufliers qui, pour les anglo-saxons, évoquent un dragon prêt à mordre (d’où le nom anglais snapdragon) sont supposés posséder des pouvoirs surnaturels permettant de détruire les envoûtements, de protéger de la sorcellerie et des elfes. On attribue aussi à la plante la présomption du fait qu’il ne possède aucune vertu particulière, mais qu’il présente la particularité de se ressemer seul et d’apparaître inopinément n’importe où dans le jardin, comme le présomptueux qui « cache son inutilité sous le masque de l’importance ». Et rendre la fleur à celui qui la lui a offerte, signifie : « pour qui vous prenez-vous ? », Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que ce court intermède vidéo vous aura plu. L’ambition de toute l’équipe de NewsJardinTV est de vous faire passer d’agréables moments en notre compagnie. Nous vous donnons rendez-vous demain à partir de 19 heures pour une nouvelle émission : « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs ! Dans le numéro 372, nous répondrons à la question suivante : Pouvez-vous m’expliquer pourquoi mon sophora est un petit arbre pleureur qui n’a jamais fleuri alors que je viens de voir dans un jardin botanique un magnifique arbuste couvert de fleurs jaunes appelé aussi sophora ?