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La congélation des ovocytes peut être envisagée pour deux principales raisons. La première concerne les cas où une intervention médicale risque d’endommager la fertilité, faisant de cette procédure une forme d’assurance pour l’avenir. La seconde est motivée par l’anticipation qu’une grossesse pourrait être envisagée plus tard dans la vie, à un moment où la fertilité naturelle aura diminué, augmentant ainsi les chances d’avoir un enfant à l’avenir. Dans le premier cas, le principal problème actuel réside dans le fait que, bien que cette procédure soit médicalement indiquée, il n’est pas toujours évident qu’elle soit systématiquement prise en charge par des moyens solidaires, tels que les assurances. Dans le second cas, qui suscite les débats les plus vifs, la question centrale est la suivante : jusqu’à quel âge peut-on utiliser les ovocytes congelés ? Cependant, ce ne devrait pas être la seule interrogation. Une autre question essentielle est : dans quelle mesure a-t-on compris que la congélation des ovocytes n’est pas une garantie absolue ? Même en congelant un grand nombre d’ovocytes, il n’y a aucune certitude qu’ils permettront effectivement d’avoir un enfant. La fertilité humaine n’est pas aussi fiable qu’on pourrait le souhaiter. Il est donc crucial de bien saisir cet aspect avant de se lancer dans une telle démarche, car compter sur cette solution pour concevoir un enfant plus tard pourrait entraîner des déceptions. La question de l’âge maternel soulève également des préoccupations importantes. Elle comporte deux dimensions principales. La première est liée à la santé pendant la grossesse. Une évaluation médicale complète est indispensable, tout comme une discussion franche avec les femmes plus âgées sur les risques potentiels pour leur santé. Ces risques doivent être clairement exposés avant toute prise de décision. La seconde dimension est un débat de société : devrait-il exister une limite d’âge pour devenir parent ? Une perception sociale forte veut que l’âge moyen de la ménopause constitue cette limite. Toutefois, cette idée mérite d’être remise en question. Avec l’allongement de l’espérance de vie et de l’espérance de vie en bonne santé, même à un âge avancé, il est possible de remplir la condition inscrite dans la loi suisse sur la procréation médicalement assistée : celle d’avoir de bonnes chances d’élever l’enfant jusqu’à sa majorité, tant en termes de survie qu’en termes d’énergie à consacrer aux soins de l’enfant. Il y a quelques années, la Commission nationale d’éthique avait recommandé d’approfondir cette réflexion. Elle avait notamment souligné que, au minimum, l’âge maternel et l’âge paternel devraient être traités de manière équitable, ce qui n’est pas le cas actuellement. → Information partagée par Samia Hurst (Directrice de l’Institut Ethique, Histoire, Humanités (IEH2), Université de Genève) Samia Hurst est bioéthicienne et médecin, consultante du Conseil d’éthique clinique des HUG, responsable de l’Unité d’éthique clinique du CHUV, et directrice de l’Institut Ethique, Histoire, Humanités (IEH2) à la Faculté de médecine de Genève. Ancienne présidente de la Société Suisse d’Ethique Biomédicale, elle en édite la revue Bioethica Forum. Elle est également membre du Comité exécutif du CIOMS, du Ethical Legal Social Issues advisory group du Swiss Personalised Health Network et de la Commission nationale d’éthique dans le domaine de la médecine humaine.