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Jean Brel évoque quelques souvenirs. Les Racines de la Pointe Courte article de Libération par Philippe Azoury 7 décembre 2001 à 01:53 lien vers l'article complet : http://next.liberation.fr/next/2001/1... EXTRAIT : "A Sète, ce quartier de cabanons de pêcheurs est une petite ville retranchée dans la ville. En 1954, Agnès Varda y tourna son premier film, précurseur de la Nouvelle Vague." "Chercher la Pointe Courte sur une carte de l'Hérault est une perte de temps. La Pointe Courte est un village retranché. Une presqu'île dans la presqu'île de Sète, premier port de pêche de la Méditerranée. Mais la Pointe Courte tourne le dos à la Méditerranée pour regarder vers l'étang de Thau. La Pointe Courte n'est pas Sète. C'est un petit Sète à l'abri de Sète. Des maisons colorées d'un étage, un quai ¬ celui du Mistral ¬, deux rues et quelques ruelles qui renvoient aux traditionnelles joutes marines: traverse des Tambours, des Rameurs, des Barreurs, des Jouteurs. Et une cinquième qui porte le nom d'une cinéaste qui, grâce à un film sorti en 1956, attesta de l'existence de ce village de pêcheurs minuscule et officieux, alors composé d'une poignée de familles: Agnès Varda. «Générosité». «J'avais passé deux ans réfugiée à Sète pendant la guerre et j'y revenais tous les étés. Mes amis m'emmenaient pêcher à la Pointe Courte. Je notais les expressions, les anecdotes. En tant que photographe, cette lumière écrasante me donnait envie de trouver une forme qui combinerait mon amour pour la littérature, le théâtre ¬ Jean Vilar est natif de Sète ¬ et mon envie de photographier les Pointus. J'ai rêvé d'un film alors que je ne connaissais rien au cinéma.» Agnès Varda tournera huit semaines pendant l'été 1954, avec une équipe réduite, volontaire et novice. «Les pêcheurs nous ont accueillis avec générosité, personne n'était payé. On les dérangeait dans leur travail et pourtant, jamais ils ne nous le faisaient sentir. Ils ont accepté Sylvia Monfort et Philippe Noiret ¬ alors inconnus ¬ comme ils ont accepté le projet d'un film à la fois documentaire et abstrait.» La Pointe Courte aura pour monteur Alain Resnais, et sortira à Paris, en 1956, au Studio Parnasse après une projection à Cannes. A la première, Marguerite Duras, Nathalie Sarraute, Chris Marker, François Truffaut acclament le film, aujourd'hui considéré comme précurseur de la Nouvelle Vague. Lors de sa projection au Colisée, à Sète, Varda se rappelle cette réflexion dans l'assistance: «Ce serait pas mal s'il n'y avait pas ces deux bourriques!» Les bourriques en question sont Monfort et Noiret. Les Pointus sont les rois de la galéjade, des chambreurs de première, avec cet accent qui n'est pas exactement lyonnais. Leur rire féroce est d'ailleurs, selon les Sétois qui sont leur cible favorite, le premier trait distinctif des habitants de la Pointe, longtemps caricaturés comme une horde de séparatistes aux codes infranchissables. Surtout, la Pointe a son équipe de barreurs pour les joutes et son propre club de foot, toujours prêt à faire le coup de poing au moment du Derby l'opposant au FC Sète, l'ennemi de toujours. Sauvage. Mais derrière cette réputation de vivier à grandes gueules, de pêcheurs volubiles et rigolards soudés par une fraternité tangible, se cache la longue attente d'une reconnaissance. La Pointe est un lieu sauvage, longtemps interdit et menacé. Lorsqu'Agnès Varda tourne son film, des ruelles se sont déjà formées, mais l'établissement de la Pointe Courte reste officieux. A l'origine, c'est un amas de cabanons où les pêcheurs de l'étang stockent leurs filets. Lentement, et au mépris des interdictions ¬ ses sols sont diagnostiqués comme instables ¬, des familles de pêcheurs s'y installent dans des conditions vétustes, montent de petites «baraquettes». La cinéaste a-t-elle conscience d'avoir filmé la Pointe sinon à sa naissance tout du moins à un tournant de sa constitution? «Alors que l'on tournait, les ostréiculteurs de Meze, de l'autre côté de l'étang, accusaient les pêcheurs de la Pointe Courte de pêcher en eaux polluées et voulaient les expulser. Le film montrait ça, de façon documentaire et sincère. La réputation du film a assis leur confiance, les Pointus se sont organisés en syndicat, ont tenu tête.» De là, cette réputation à vie de village autarcique, méfiant. Pourtant, le bar du Passage, à l'entrée du quai du Mistral, n'est plus, depuis belle lurette, ce coupe-gorge légendaire, rendez-vous des contrebandiers où l'étranger n'était pas le bienvenu. Et dans les ruelles, on accueille le visiteur avec candeur. La Pointe vit aujourd'hui réconciliée: il y a trois ans, la mairie de Sète a comme validé l'existence de cette soixantaine de petites maisons de couleur en mettant en chantier un assainissement des sols. " © CLAUDE BOHER Droits réservés....