ARBRE À MIEL, L' ARBRE AUX 100 000 FLEURS, IDÉAL POUR UN PETIT JARDIN… Le Quotidien du Jardin N°299 скачать в хорошем качестве

ARBRE À MIEL, L' ARBRE AUX 100 000 FLEURS, IDÉAL POUR UN PETIT JARDIN… Le Quotidien du Jardin N°299

NewsJardinTV, la chaîne qui, avec vous, partage à 100 % la passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, est heureuse de vous accueillir dans la véranda de Nicole et Patrick Mioulane, pour le numéro 299 de son émission « Le Quotidien du Jardin ». Jordihalim4419 nous pose la question suivante : Nous venons de planter un arbre à miel pour favoriser la vie des pollinisateurs. Pourriez-vous nous expliquer cette plante, le pépiniériste ayant été très peu loquace… « Arbre à miel » peut désigner Styphnolobium japonicum plus connu sous le nom de sophora du Japon, un arbre très élégant de la famille des Fabacées (Légumineuses), présent dans de nombreux jardins avec son cultivar ‘Pendula’ à port pleureur. Mais notre internaute ayant précisé que la plante était peu connue, il (ou elle) doit sans doute évoquer Tetradium daniellii qui appartient à la famille des Rutacées ce qui en fait un petit cousin de la rue officinale et des agrumes (Citrus). Le genre Tetradium est constitué de 10 espèces (13 taxons) d’arbres et d’arbustes pouvant atteindre 20 m de haut. On les rencontre dans les forêts depuis l’Himalaya, jusqu’au Sud-Est asiatique et l’Australie. On ne cultive guère en Europe que Tetradium daniellii, espèce rustique jusqu’à -15 °C, couramment appelé « arbre à miel » ou évodia coréen, il est originaire du Sud-ouest de la Chine, du Japon et de Corée où il pousse dans des forêts de montagne jusqu’à 3 200 m d’altitude. Cette espèce rustique jusqu’à -15 °C. a d’abord été décrite en 1862 dans le genre Zanthoxyllum (poivre du Sichuan) et il a fallu attendre 1981 pour qu’elle soit renommée dans la classification valide aujourd’hui. L’arbre à miel peut mesurer de 15 à 20 m de haut dans la nature, rarement plus de 12 m de haut et de large en culture. Il développe assez vite (jusqu’à 50 cm par an) une ramure étalée, les branches disposées plus ou moins en éventail étant protégées par une écorce grise et lisse qui ressemble à celle d'un hêtre. Les feuilles caduques, de 20 à 40 cm de long (parfois plus), ressemblent à celles d'un frêne. Elles sont imparipennées, composées de 7 à 11 folioles ovales à lancéolées, vert foncé brillant dessus, glauque et velouté dessous, qui virent au jaune ou au vert acide à l’automne. Les feuilles sont couvertes de glandes visibles qui produisent une odeur aromatique lorsqu’on les froisse. Dès juin dans les régions au climat doux et plutôt en septembre ailleurs, des corymbes paniculés, arrondis, de 10 à 15 cm de diamètre, sont disposés à l’extrémité des rameaux de l’année ou à l'aisselle de la dernière paire de feuilles. Les très nombreuses inflorescences valent parfois à Tetradium daniellii le nom populaire d’arbre aux cent mille fleurs. Elles sont composées des petites fleurs unisexuées (l’arbre à miel est généralement dioïque). Rouges en boutons, elles s’épanouissent blanches, avec des anthères jaunes. Ces fleurs forment d’élégants panaches agréablement parfumés. La floraison est suivie entre septembre et novembre, de grappes compactes de fruits sphériques de 2 à 8 mm de diamètre assez décoratifs. Ce sont des follicules, c’est-à-dire des fruits secs, qui s’ouvrent par une seule fente longitudinale. Ils sont rouge-brun puis noirs. À maturité, ces fruits s'ouvrent pour exposer une ou deux graines d’un noir brillant, très appréciées des oiseaux durant l’hiver. La floraison constitue l’attrait principal de Tetradium danielli car peu de grands arbres rustiques se parent d’une telle abondance de fleurs. Ces dernières attirent un grand nombre d'abeilles, ce qui lui vaut son nom commun d’arbre à miel, cette espèce constituant une excellente source de nourriture de fin d'été pour les abeilles et autres butineurs, notamment les papillons. • Culture : dans un endroit dégagé mais abrité des vents forts car les branches cassent facilement, au soleil ou à mi-ombre, dans un sol bien drainé, riche en humus, pas trop humide. • Multiplication : semis sous abri en automne. Boutures de racines en hiver ou demi-aoûtées en août et septembre. • Ennemis et maladies : rien à signaler. • Bon à savoir : il est facile de confondre l’arbre à miel avec l’arbre au liège de l’Amour (Phellodendron amurense) qui appartient à la même famille et que l’on trouve dans certaines pépinières. La distinction se fait au niveau des bourgeons axillaires qui sont bien visibles chez Tetradium daniellii tandis que ceux du Phellodendron sont cachés à la base du pétiole et ne se dévoilent qu'après la chute des feuilles. Merci d’avoir suivi cette émission journalière. Nous espérons que ce court intermède vidéo vous aura plu. Toute l’équipe de NewsJardinTV vous souhaite de passer une excellente soirée et vous donne rendez-vous demain dès 19 heures pour une nouvelle émission : « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs ! Dans la prochaine émission, Patrick répondra à cette question : Pourriez-vous consacrer une émission au tamaris ? Merci par avance…