France 2 | La Vénus au miroir : Michel Bouquet & Jean-Pierre Larcher скачать в хорошем качестве

France 2 | La Vénus au miroir : Michel Bouquet & Jean-Pierre Larcher

Dimanche 13 décembre à 1 h 00, Histoire courtes : soirée Michel Bouquet La Vénus au miroir Court métrage. Réalisé par Jean-Pierre Larcher. Interprété par Michel Bouquet et Margot Charon (La peintre Artemisia Gentileschi). Auteur musique Melody Box. Produit par Piera Productions. Avec la participation de France Télévisions. Dès le commencement de sa carrière, la peinture a tenu une place prépondérante dans le travail d’interprète de Michel Bouquet. Il y a puisé la complexité des caractères humains, leurs formes, leurs histoires. Le film d’Alain Resnais, Nuit et Brouillard, fut une prise de conscience déterminante dans son métier d'acteur. L'horreur de la Shoah avait tout emporté, plus de place à la beauté, à l'espoir, à la grâce. La représentation de la beauté a toujours été incarnée par la femme mais peinte par les hommes. Artemisia Gentileschi fut l'une des rares femmes peintres au XVIIe siècle à nous offrir un autre point vue, celui d'une femme en guerre contre les hommes. Elle revient dans ce film par la fiction (interprétée par Margot Charon), une revenante aujourd'hui dans une Venise en flammes. La beauté et la femme ont de tout temps hanté les hommes. Elles ont souvent focalisé leur tyrannie, leurs pouvoirs, leur domination religieuse. Certains peintres de la Renaissance italienne ont montré avec vérité ces réalités bouleversantes, comme Carpaccio dans Le Martyre de sainte Ursule. C'est aux côtés du Tintoret, de Vittore Carpaccio, de Giorgione et d'Artemisia Gentisleshi que ce voyage dans Venise s'opère : dans l'acuité du regard de Michel Bouquet pour ses grands maîtres. Cette peinture, cet art qui est devenu pour lui une compagne, un chemin, « tous ces géants qui sont secoués par la révélation ». C'est aussi pour l'acteur un questionnement quotidien sur la chrétienté : « C'est ce qui s'approche de la vérité qui est la beauté et la vérité la plus crue, celle dont on ne revient pas facilement ». © Anne-Laure Fournier, Christophe Kechroud et Sylvie Tournier