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La vie de Saint-Yves

Né vers 1250 à Minihy-Tréguier près de Tréguier dans les actuelles Côtes d’Armor en Bretagne. Yves Hélory de Kermartin est issu d’une noble famille Bretonne. Sa mère Azo du Quinquis a le sentiment dès son enfance qu’il sera un grand saint. Il étudie à Paris à partir de 1264 et suit les cours de Thomas d’Aquin et du franciscain Bonaventure. Le roi Saint-Louis règne sur la France et son esprit de justice marque les esprits de ses contemporains. Yves poursuit ses études de droit à Orléans puis est nommé official à Rennes. Il fréquente les franciscains de cette ville avant d’être rappelé par l’évêque de Tréguier qui le nomme official et l’ordonne prêtre. Il est nommé recteur de Trédrez puis de Louannec. Yves est juge à Tréguier et se fait avocat en dehors de sa juridiction. Il a un profond souci de la justice, ce qui est rare à l’époque chez les juges. Il tente de concilier les adversaires avant de rendre son jugement. Partout il défend gratuitement les plus pauvres qui n’ont pas d’argent pour être défendus. Il est généralement représenté rendant la justice entre le riche et le pauvre comme ici dans la cathédrale de Tréguier. Il ne supporte pas l’injustice. Sa popularité dans le Trégor est immense et l’on vient de partout le consulter. Il reçoit tout le monde, riches et pauvres. Il donne tous ses biens aux pauvres. En effet, Il voit dans le pauvre qu’il croise un envoyé de Dieu. Sa vie et ses actions s’enracinent dans sa foi au Christ. Il prie et étudie la bible durant des heures chaque jour. Sur tous les chemins du Trégor il prêche et invite les habitants à la conversion des cœurs. Il peut prêcher dans plusieurs églises chaque jour, effectuant pour cela de très longues marches. Il encourage toujours avec le sourire et une grande bonté les personnes qu’il croise. Des paysans, des pèlerins du Tro Breizh, des nobles, des bourgeois. Il ne fait pas la différence entre les gens et est attentif à chacun, riche ou pauvre. A sa mort, le 19 mai 1303, dans son manoir familial de Minihy-Tréguier, les habitants de Tréguier viennent le chercher pour l’inhumer dans la cathédrale. Dans l’église de Minihy-Tréguier ce vitrail décrit parfaitement cette scène. On y voit la dépouille de Saint-Yves portée et accompagnée par les habitants et accueilli à l’entrée de la cathédrale de Tréguier par l’évêque. Yves Hélory de Kermartin a été canonisé le 19 mai 1347 par le pape Clément VI. Il est le saint patron de la Bretagne mais aussi des professions de justice et des avocats. Le tombeau de Saint-Yves, offert par le duc de Bretagne Jean V a été détruit à la révolution par des membres du bataillon d’étampes venus de région Parisienne, aussi les bretons ont souhaité lui offrir un tombeau encore plus beau dans la magnifique cathédrale de Tréguier. Chaque année le pardon de Saint-Yves a lieu le 19 mai à Minihy-Tréguier et le dimanche le plus proche du 19 mai à Tréguier. Les nombreux pèlerins réunis autour du chef de Saint-Yves quittent la cathédrale de Tréguier en procession pour rejoindre l’église de Minihy-Tréguier. Saint-Yves est représenté dans la statuaire, les vitraux ou la peinture dans toutes les églises de la région. Il est rare de ne pas l’y trouver. Par exemple Ici dans l’église de Plouézec, ce vitrail représente l’évêque de Tréguier assistant Saint-Yves dans ses derniers instants.