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Dans la région riche en or de Karimbu, au Sud-Kivu, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les combattants Wazalendo ont remporté une victoire significative le 6 avril 2025 en reprenant cette zone stratégique près de Walungu aux forces rwandaises RDFM23. Cet affrontement intense, marqué par des bombardements et une résistance acharnée, a permis aux Congolais de reprendre le contrôle d’une cité clé, secouant l’influence présumée du Rwanda dans l’est du Congo. Cette bataille, capturée dans des images brutes d’explosions et de combats, symbolise un acte de résistance face à une force autrefois considérée comme intouchable, soulevant des questions sur l’avenir du conflit dans la région. Le Sud-Kivu est une terre paradoxale, à la fois riche en ressources comme l’or et les minerais rares, et ravagée par des décennies de guerre alimentées par des intérêts étrangers. Depuis des années, le Rwanda est accusé de soutenir des groupes armés comme le M23, également appelé RDFM23, pour exploiter ces richesses, malgré les dénégations officielles de Kigali. La victoire à Karimbu représente un revers majeur pour cette stratégie, révélant les limites des forces rwandaises, qui peinent à maintenir leurs positions face à une résistance congolaise de plus en plus organisée. Cette défaite met en lumière les failles d’une campagne d’occupation confrontée à une guerre d’usure. Les Wazalendo, souvent de jeunes civils ayant pris les armes par nécessité, incarnent une résistance populaire animée par la défense de leur terre et de leur avenir. Aux côtés des FARDC, critiquées par le passé pour leur inefficacité, ils ont uni leurs forces pour obtenir ce succès inattendu. En face, le RDFM23, bien équipé et soutenu, repose sur une stratégie d’occupation et d’exploitation qui semble s’essouffler. La détermination des Wazalendo, combinée à l’appui tactique des FARDC, a exploité les faiblesses d’un adversaire dispersé, incapable de tenir indéfiniment des territoires face à une révolte locale croissante. Karimbu n’est pas seulement un champ de bataille, mais un symbole des enjeux économiques et géopolitiques qui déchirent la région. Située près de sites miniers exploités par des acteurs internationaux, notamment chinois, cette cité est au cœur d’une lutte pour le contrôle des ressources congolaises. La reprise de Karimbu par les Congolais menace les réseaux d’exploitation qui profitent du chaos, remettant en question l’influence de puissances extérieures. Cependant, cette victoire soulève aussi des inquiétudes : les civils, pris entre les feux croisés, continuent de fuir par millions, et la paix reste un objectif lointain dans un conflit aux ramifications complexes. Du côté congolais, cette avancée redonne un souffle d’espoir au gouvernement de Félix Tshisekedi, souvent critiqué pour sa gestion du conflit. Elle montre que les FARDC et les Wazalendo peuvent, ensemble, changer la donne face à un adversaire redoutable. À Kigali, cette défaite pourrait ébranler la stratégie de Paul Kagame, qui mise sur le contrôle des ressources et des territoires pour asseoir son influence. Pourtant, la situation reste fragile : les Wazalendo, bien que déterminés, manquent d’organisation, et les FARDC traînent un historique de défis structurels. Cette victoire, bien que marquante, n’est qu’une étape dans un conflit où les civils restent les principales victimes. En définitive, Karimbu illustre un tournant potentiel dans la dynamique de ce conflit. Elle révèle que l’influence rwandaise, autrefois perçue comme inébranlable, commence à vaciller face à une résistance congolaise galvanisée. Cette bataille n’annonce pas la fin de la guerre, mais elle envoie un message clair : le peuple congolais, malgré ses épreuves, continue de se battre pour reprendre le contrôle de son destin. Karimbu est une étincelle dans un conflit complexe, un rappel que même dans les moments les plus sombres, la résilience peut redessiner les lignes de front. #Karimbu, #Wazalendo, #SudKivu, #FARDC, #Congo