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La sulfateuse de la « Voto » du Cailar Mercredi 10 août 2016 : le point d’orgue de la fête, de la Voto, la journée à l’ancienne. Incontournable. Si je ne suis pas un fanatique des vieilleries ressorties du fin fond des armoires et greniers comme de saintes reliques ou, selon les humeurs, tels de précieux restes quasi archéologiques, c’est en grande partie à cause du blues qui ne manque pas de me submerger à la seule évocation d’un temps révolu qu’on a tendance idéaliser, selon une intensité inversement proportionnelle au temps qui nous reste à fouler le pré des Demoiselles. Ces vieux trucs, c’est le temps qui nous file entre les doigts… Mais la journée à l’ancienne du Cailar, c’est autre chose. Le passé s’y affiche sans nostalgie, sans états d’âme. On est plus proche d’un carnaval (tant pis si j’entends grincer quelques dents) que d’une reconstitution historique. Parce qu’il y a la fantaisie et la poésie. On retrouve à travers les harnachements rutilants, ou en admirant le dressage impeccable de ces magnifiques chevaux, la passion plutôt que le spleen ou la mélancolie. Costumes, couvre-chefs, bicyclettes, calèches, carrioles et autres attelages témoignent d’une époque révolue, parfois du grand batre que menaient les anciens. Nous pouvons deviner sans peine l’amour du pays, de ses traditions, d’une organisation sociale, d’une façon de bien vivre. Retrouver, ranimer ses origines. « J’aime ce pays, et j’aime y vivre parce que j’y ai mes racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l’attachent à ce qu’on pense et à ce qu’on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations des paysans, aux odeurs du sol, des villages et de l’air lui-même », nous disait Maupassant dans l’incipit du Horla. L’époque fêtée, qui se situe entre trois guerres qui ont ravagé notre pays, rappelle la prospérité économique qui l’accompagnait malgré tout. La commémoration de ce bien-être sonne au Cailar comme un exemple à suivre, un repère. Cette année, la marseillaise plus ou moins spontanée qui a retenti comme un prélude à l’apéro m’a semblé paradoxalement aussi incongrue qu’appropriée. J’y ai ressenti une assistance crier son désespoir face à une France déchirée, meurtrie, crier son attachement aux valeurs de la fête et des traditions, crier sa volonté de concorde, d’amitié et de tolérance. Ici, on ne se pose aucune question préalable sur l’origine sociale, l’orientation sexuelle ou religieuse de qui que ce soit qui vient pacifiquement faire l’apéro. On pense tout d’abord à s’amuser, à partager un verre ou une barquette de frites. Tolérance et ouverture sont les maîtres mots. Cette année, j’illustrerai la journée à l’ancienne avec la fameuse sulfateuse du Cailar. Passage obligé lors de l’apéro, la vieille « brouette à sulfater », transformée pour l’occasion en brumisateur extravagant, prouve son efficacité redoutable pour vous tremper jusqu’aux os, et contraindre ces dames à quelque concours coquin de chemisette mouillée. Il ne resterait plus qu’à envoyer la sulfateuse magique faire quelques va-et-vient dans les rangs de l’Assemblée nationale pour y insuffler la sagesse cailarenne. Merci aux Cailarennes et aux Cailarens pour leur accueil chaleureux et sympathique. A l’an que ven !