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Avant la Première Guerre mondiale, Paris s’agrandit et envahit l’Île-de-France. Les pavillons de banlieue s’étirent à perte de vue le long des voies ferrées, et la banlieue Sud-est, desservie par le réseau du PLM, gagne désormais Brunoy, Combs-la-Ville, Melun, Fontainebleau, et autant de villes qui perdent peu à peu leur calme campagnard de villes « provinciales » qu’elles ne sont plus. Le PLM, comme les autres réseaux, n’aime pas le trafic de banlieue qui use beaucoup le matériel et ne rapporte pas. Avant 1914, d’antiques voitures à portières latérales y finissent leur carrière et le réseau ignore les doléances des chefs de bureau et des sous-directeurs qui voyagent entre les ministères parisiens et leur coquette villa en meulière des environs de la forêt de Sénart ou de Fontainebleau. Le PLM a tort, et, durant les années 1920, il faut bien se rendre à l’évidence : la banlieue est devenue un trafic important et devant les protestations de l’opinion, les compagnies de chemin de fer investissent enfin de fortes sommes dans un matériel spécifique et performant. La 242 AT fait partie du programme, destinée à remplacer des locomotives-tender moins puissantes qui, jusque-là, ont fait piètre figure, ne répondant pas aux exigences de banlieusards toujours pressés. Dans les années 1950, il roule encore des choses assez étonnantes sur cette banlieue assez chic et dont la clientèle quitte sa belle demeure de Brunoy ou de Bois le Roi pour venir gratter du papier dans les ministères ou les banques d’affaires parisiennes et entend bien que le voyage quotidien se fasse dans la douceur, le confort, la ponctualité et la propreté – toutes qualités que la locomotive à vapeur aura à (mal) assumer pour un temps encore. Le parc de voitures hérité de l’ancien réseau du Paris, Lyon et Méditerranée par la SNCF en 1939 est le plus important et aussi, le plus important en ce qui concerne les voitures à deux ou trois essieux. Avec un total de 7 182 voitures dont 5 098 à deux ou trois essieux, dont certaines ont été construites dans les années 1880, c’est une véritable marée de véhicules rudes et sonores qui attend toujours les banlieusards de 1938, et qui attendra toujours ceux des années 1950 et 1960… Ces anciennes voitures sont pratiquement toutes à trois essieux, ce qui est une caractéristique technique très marquante pour ce réseau. Cette disposition assure un meilleur confort de roulement, car elle évite la « chute » d’un essieu au passage du joint de rail, dans la mesure où il y a toujours deux autres essieux, sous la voiture, pour assurer le maintien du châssis. Dans les faits, les rares voitures à ceux essieux sont d’anciennes trois essieux à qui l’on a enlevé l’essieu central, ceci souvent pour des questions d’inscription en courbe sur de petites lignes rurales parcourues à faible vitesse. Mais voilà que ces choses ne peuvent plus durer ainsi, car, au XXe siècle, l’extension croissante du trafic de banlieue impose de revoir les données du jeu, ceci d’autant plus que quelques brillantes Expositions universelles, notamment celle de 1900 à Paris, ont montré au grand public le savoir-faire des compagnies de chemin de fer en matière de progrès, de confort et de vitesse. Le banlieusard se forge une âme de rouspéteur dont la tradition, d’ailleurs, perdure jusqu’à aujourd’hui.