CÉLESTIN - "Les temps passent" (Session Acoustique) скачать в хорошем качестве

CÉLESTIN - "Les temps passent" (Session Acoustique)

"Les temps passent" inédit de CÉLESTIN (Session Acoustique) 💿 https://bfan.link/les-temps-passent Contemporain de MC Solaar, IAM, Renaud et autres personnalités influentes de cette époque, Célestin nous dépeint dans cette chanson, avec une tendresse désabusée et un humour acide, son enfance et son adolescence. Le texte, engagé et poétique, est mis en valeur par la sobriété du duo guitare/voix.  Si vous êtes nés dans les années 80, cette chanson vous parlera particulièrement ! SON : Musique, paroles : Célestin | Voix : Célestin Guitare, mixage, mastering : Julien Lacharme CLIP : Réalisé par : Black Stain Studio & Célestin Captation, montage, étalonnage : Black Stain Studio Musique, paroles : Célestin | Voix : Célestin Guitare, mixage, mastering : Julien Lacharme Lettrage titre : Racheal Ofori - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Rejoignez moi sur : 📲   / celestinofficiel   📲   / celestin.officiel   📲   / celestin.officiel   📲 https://fr.tipeee.com/jesuiscelestin - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - "J’suis né un lendemain de jeudi 12, un soir d’orage en Saône-et-Loire. J’ai perdu mon premier bras d’fer contre un forceps sans foi ni loi. J’ai écrit dans l’livre d’or de la clinique : « Je vous préviens, J’gagnerai le match retour et je retournerai d’où je viens. » J’ai grandi dans un p’tit bled, tellement petit, Qu’à moi seul j’étais 5% d’sa démographie. Notre fric était au smic, ce que le string est au slip. Après les repas, on faisait la vaisselle par principe. On a été épargnés par le dictat de l’habit. Nos cœurs avaient p’t’être juste la vision en rayon x. C’est vrai qu’on était cons, on était jeunes oui, Mais la récré, c’était loin d’être la fashion week. J’allais au bahut en bottes en caoutchouc. Personne pour me dire : « mec t’as des goûts d’chiottes ». Maintenant l’humanité s’étouffe dans un sac Gucci Et la planète s’effrite comme un bout d’shit. J’ai passé mon adolescence dans l’même sweat. On n’avait pas grand-chose, mais c’était quand même chouette. On n’était pas comme ces keums que la came shoote, Ou comme ceux qui captent trop jeunes c’qu’est un cumshot. Comme y’avait pas l’net, on travaillait l’imaginaire. Devant M6 le dimanche soir, c’était branle-bas de combat. Culture Pub c’est ce qu’on appelait des préliminaires. J’avais même une érection, quand j’entendais « badoumba ». J’faisais souvent l’amour mais tout seul pas d’bol. Doc et Difool nous disaient : « Vos corps changent mais c’est pas sale. » Mon visage, c’était une pub pour Biactol : Les miroirs gardaient ma trace même après mon passage. J’avais un carbu de 14 et un pot Ninja sur ma brêle. Un walkman à cassettes et une Game Boy, j’étais moderne. J’dansais l’Mia, j’passais l’oinj, j’étais Renaud, Solaar et Brel. J’me caillais les genoux en hiver à cause de Kurt Cobain. Est-ce que j’étais fainéant Ou dans ma tête c’était l’néant ? Mais j’ai pas tenu sous les néons D’l’école du bled où j’suis né, ouais. Au collège de Cluny, J’ai pas été très patient, Quand j’ai découvert les cunis, J’ai tout plaqué pour ma passion. J’ai dit : « bye-bye mes profs, vos théories, vos grands discours, Vous pensez dur comme fer que vivre s’apprend dans les livres, Mais depuis la maternelle vous restez dans une salle de cours. Moi j’veux suivre mes rêves, croquer la vie à pleines lèvres. » Ils m’ont dit : « passe ton bac » ! J’ai répondu : « c’est non ». Pour moi le mot « enseignant » porte très bien son nom. J’pars pratiquer les langues sans vos abécédaires chiants, « Auf wiedersehen, good bye, arrivederci ». J’m’étais tatoué au Bic : « société tu m’auras pas ». Le monde des adultes m’a toujours donné l’impression d’être Un asile de fous dont la sortie n’existe pas, Car il est rond et qu’il fait 12 000 km de diamètre. On m’disait : « sois raisonnable ». J’répondais : « soyez raisonnables ». Comment trouver l’présent normal quand on sait que l’avenir est fictif ? Une boulimie d’avoir dans un monde où tout est jetable, J’appelle ça chier dans l’eau du bain ou un suicide collectif. À l’époque, je comprenais rien au monde qui m’entoure. On me disait : « c’est normal, t’es trop jeune et c’est nul ». Maintenant je comprends rien au monde qui m’enterre, Et on m’dit : « c’est normal, t’es trop vieux et sénile ». J’ai peut-être juste raté ma métamorphose, J’me suis toujours trouvé méga hors phase. Alors j’essaie de colorier ma vie en rose, En attendant que les tempêtes et les temps passent. (bis)" #Célestin #chansonfrançaise #slam