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Archives municipales : 400 victimes de la Seconde Guerre mondiale sortis de l’anonymat On ne le dit jamais assez, Etampes est la ville qui a le fonds d’archives le plus riche et le plus ancien du département de l’Essonne. Depuis 2014, année du centenaire de la première guerre mondiale, ces documents précieux relatifs à la Ville, à ses habitants font l’objet de publication, dans les livrets Mémoire(s) d’Étampes. Il en existe désormais 22 disponiblent gratuitement aux Archives municipales et au service du Tourisme. Les deux derniers en date ont permis de donner un nom aux 400 victimes de la Seconde Guerre mondiale. « Il s’agit de civils et de militaires décédés par faits de guerre entre 1939 et 1945 », précise Clément Wingler, le directeur des Archives, de l’Action culturelle et du Patrimoine. « Nous avons aussi répertorié dans ces 80 pages des Etampois décédés lors des bombardements du 14 juin 1940 et du 10 juin 1944, d’autres qui sont morts dans d’autres régions de France durant cette période, notamment des résistants fusillés par les Allemands au Rougemont à Saint-Martin ou bien encore des personnes qui ont été déportées, tels que Louis-Moreau, Pierre Audemard, les plus connus, mais beaucoup d’autres qui sont restés dans l’anonymat. On se rend compte que des familles n’ont jamais fait valoir leurs droit à la fin de la guerre et par conséquent que personne ne connaît », ajoute le directeur qui a mené cette enquête colossale et inédite aux côtés de Caroline Lambert-Mercier, historienne de formation et bibliothécaire formée à l’archivage électronique.