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La voix des femmes et la mémoire d'un pays : Kamel Daoud nous livre un récit d'espoir. Kamel Daoud vous présente son ouvrage "Houris" aux éditions Gallimard. Entretien avec Sylvie Hazebroucq. Rentrée littéraire automne 2024. Prix Goncourt 2024. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3129950... Kamel Daoud commence par expliquer l'importance de l'article d'interdiction placé au début de son livre. L'enjeu de son roman est de prendre la parole dans un pays où elle est juridiquement interdite. Pour lui, la littérature a le privilège de dire le vrai, de donner chair et sens aux événements que les chiffres et les témoignages journalistiques ne peuvent entièrement rendre. Journaliste de formation, il explique que son écriture est née d'une urgence, celle de retranscrire la matière brute, les émotions et les images qui restent en lui après avoir couvert des événements tragiques. Il a besoin d'un "prétexte fort et nécessaire" pour écrire, une urgence qui confère à ses mots une valeur essentielle, comme la dernière parole d'un être cher. La question de la vie après la mort est le point de départ de son roman. Kamel Daoud ne souhaitait pas écrire un roman de guerre, mais un roman de "résurrection et d'espoir". Ses personnages, qui ont survécu à la violence, vivent avec le sentiment de ne pas mériter leur vie. L'auteur défend l'idée que la fidélité aux morts n'est pas de les imiter, mais au contraire de "vivre deux fois" pour eux. Les morts nous obligent à vivre intensément, à redoubler d'efforts et de joie. C'est une obligation morale pour celui qui reste. L'auteur partage sa réflexion sur le féminisme et le rapport aux femmes. Il est convaincu qu'on ne peut pas réparer le monde si l'on ne respecte pas celle qui donne la vie. Il rend un vibrant hommage à sa mère, source de son imaginaire et de son rapport libre à la langue, une femme qui ne savait ni lire ni écrire mais qui inventait ses propres mots. Pour lui, la femme est au cœur de la spiritualité et du développement d'une nation. L'entretien s'attarde sur les trois parties du roman : La voix, Le Labyrinthe et Le Couteau. Ces mots ne sont pas de simples titres mais des concepts clés qui structurent le récit. La voix : L'héroïne, a la voix volée, mais elle découvre qu'elle peut parler à haute voix à l'enfant qu'elle porte. Sa parole est "surchargée" car elle est le fruit de vingt-cinq ans de silence. Le Labyrinthe : Il représente la quête de vérité et de sens. On y entre pour vivre les événements plutôt que de les regarder comme des tableaux de musée. Le Couteau : L'arme du crime devient un personnage à part entière et raconte sa version des faits, symbolisant un mode de terreur où le sacrifice est plus qu'un simple meurtre, c'est une mutilation et une humiliation. Kamel Daoud s'interroge sur la mémoire, qu'il voit comme un papillon : plus on veut la saisir, plus elle s'effrite. Il est fasciné par le vertige de l'oubli et le fait que les sociétés comme l'Algérie fétichisent leur histoire, mais en occultant la complexité et les traumas. Malgré la noirceur des thèmes, l'auteur explique qu'il a cherché à mettre de la vie et de la joie dans son écriture. Le rire, l'humour et l'ironie sont des armes pour contrer l'absurdité du monde. Pour lui, le bonheur ne se trouve pas dans l'oubli, mais dans le fait de continuer à vivre intensément et de rire. Il utilise des images fortes pour parler de son art, affirmant qu'écrire c'est "aimer son personnage" et le regarder avec bienveillance. L'écriture est un acte de résistance, et un écrivain, plus qu'un militant politique, se doit de secouer son lecteur pour le réveiller. 0:00 Présentation du roman "Houris" 2:10 De l'expérience de journaliste à la littérature 4:51 "Houris" n'est pas un roman de guerre mais de résurrection 9:37 Le dialogue le plus important : celui d'une femme avec son ventre 11:39 Survivre, c'est vivre deux fois 14:17 L'écriture comme un acte d'amour pour ses personnages 18:19 La langue, l'imaginaire et l'héritage maternel 22:46 Mémoire et oubli : une guerre muette 28:27 "La voix", "Le labyrinthe", et "Le couteau" : trois symboles pour un récit 35:53 La mort comme une continuation du rêve 37:54 La place du rire et de l'humour dans le roman 42:25 L'écriture, le besoin de l'image et du réel 46:50 L'écriture comme un acte de réveil Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : / librairie_mollat Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mo... Twitter : / librairiemollat Linkedin : / votre-libraire-mollat Soundcloud: / librairie-mollat Pinterest : / librairiemollat Vimeo : https://vimeo.com/mollat WhatsApp : https://www.whatsapp.com/channel/0029...