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On ressort à peine indemne du visionnage de "Marketa Lazarová" (František Vláčil, 1967). Film puissant. Film d'immanence. Où les images rencontrent des images et le reste, une impossibilité métaphysique. Embrasser l'arsenal technique de l'époque afin de fournir une interface d'un monde plus grand que l'Homme, Vláčil y parvient et y excelle, transmet « le pouvoir étrange du cinéma » qui est tout à la fois de faire et dévoiler des mondes. Les séquences lupines, sauvages, animales ne sont jamais gratuites, jamais réduites à de simples métaphores – comme c'est essentiellement le cas dans le cinéma occidental. "Marketa Lazarová" relève d'une spécificité animaliste, c'est un film qui ouvre différentes façons de se rapporter à la fois à l'Histoire et au monde non-humain. Un paysage enneigé en hiver. L'image est statique, aucun vent ne souffle, on ne nous donne pas même à voir le mouvement de lumière qui relierait le ciel à la terre. C'est le premier plan du film. Il ouvre ensuite sur une poursuite qui anticipe le mouvement des loups qui semblent entraînés dans leur course folle uniquement par leur férocité. Ils sortent de la forêt et c'est bien plus qu'une meute, c'est une masse noire, c'est un groupe informe qui court dans la neige et fendent la terre. On laisse à présent place à un faucon dans la brousse occupé à suivre sa proie des yeux mais le cadre change, et un mouvement de caméra révèle une figure qui est le prolongement de cet oiseau,... : la figure de l'homme, cette figure qui observe aussi sa proie. Le tir engendre le devenir animal de l'homme avant la solidification de la séparation entre la Culture et la Nature. Les deux figures sont proches, en Alliance. Ce devenir animal est constant dans ce film. C'est la puissance de la poésie du monde médiéval présenté par le film. Et c'est à couper le souffle. #cinéphilie #cinémadauteur