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J’ai réalisé mon film « Tavela » - en hommage aux jeunes combattants de Morengy dans une ville de Diégo en déliquescence en 2018 - avant de lire le livre de Nicolas Fargues (ancien directeur de l'Alliance française Diego Suarez) « Rade Terminus » plus tard en 2020. Et quand je l’ai lu, j’ai compris que je venais de lire mon film « Tavela » à travers son ouvrage, c’était incroyable, un sentiment très particulier, en tant que Diégolais, en tant que Zanatany, métis vazaha. Nous avions tous les deux, écrivain et réalisateur, décrit Diégo à notre manière, avec 15 ans de différence et dans notre médium propre à chacun, et nous avions tous les deux vu « juste ». Ce reportage ci-dessous, réalisé l’année dernière avec ARTE est centré sur l’œuvre de Nicolas Fargues, « Rade Terminus » où vous pourrez voir Diégo sous un autre jour. Plus jeune, j'ai eu la chance de côtoyer Nicolas Fargues, cette fois-ci je suis honoré d’être intervenant grâce à mon travail de réalisateur/photographe, sur son oeuvre où j’évoque ce passé français que Diégo a abrité, cultivé et où la ville s'est même épanouie. Il est important de rappeler les réalités passées de Diégo-Suarez ou Antsiragnana, qui perdurent un peu jusqu’à aujourd’hui. L’Histoire de Diégo est très très riche, malheureusement, la ville a perdu de son prestige, mais pas de sa beauté. Néanmoins, en 2025, il faut croire que sa jeunesse, sa connectivité et son ouverture au monde permettront à Diégo de prendre sa place un jour comme l’une des plus dynamiques villes de Madagascar, loin de ses maux actuels. Il faut connaître son Histoire pour mieux avancer. Synopsis du reportage : En 2002, Nicolas Fargues débarque à Diégo-Suarez, ville portuaire à Madagascar. L’écrivain a une dérangeante sensation de déjà-vu. Après avoir promené sa plume grinçante en Indonésie, le bourlingueur de 32 ans écrit sur le continent africain Rade Terminus, son quatrième roman. À travers le regard de son personnage Philippe, Nicolas Fargues brosse le portrait cruellement lucide des Français expatriés de Diégo-Suarez. Ce bout de terre oublié, vaisseau fantôme de la colonisation.