У нас вы можете посмотреть бесплатно Le christianisme et la vie des champs, Simone WEIL, 1942 – texte intégral, livre audio или скачать в максимальном доступном качестве, видео которое было загружено на ютуб. Для загрузки выберите вариант из формы ниже:
Если кнопки скачивания не
загрузились
НАЖМИТЕ ЗДЕСЬ или обновите страницу
Если возникают проблемы со скачиванием видео, пожалуйста напишите в поддержку по адресу внизу
страницы.
Спасибо за использование сервиса ClipSaver.ru
Livre audio de Le christianisme et la vie des champs, de Simone WEIL, ébauche d'essai rédigée en 1942 à Marseille, dans les mêmes semaines que les Formes de l'amour implicite de Dieu ou L'amour de Dieu et le malheur, avec lesquels elle partage nombre de réflexions communes Il semblerait que Simone Weil ait jugé ce texte trop peu abouti en l'état, puisqu'il ne fit pas partie des essais qu'elle remit au Père Perrin lors de son départ pour Casablanca. Il a toutefois pour qualité d'illustrer de façon extrêmement concrète et tangible à quoi pouvait ressembler, dans l'esprit de son autrice, cette vie profane illuminée d'éclat religieux qu'elle n'eut de cesse d'appeler de ses vœux pendant ses dernières années. Ainsi s'applique-t-elle, ici, à penser les possibilités d'incarnation de l'imaginaire évangélique au plus concret de la vie paysanne de son temps, afin que le quotidien dans les champs devienne une métaphore spirituelle vivante. Si l'industrialisation massive de la vie paysanne et le recul de la religiosité rendent sans doute anachronique pour nous le tableau que dresse ce texte, celui-ci aide à se représenter la place que la pensée de Simone Weil réservait au culte religieux – dont elle ne fait jamais tant le centre de la vie sociale qu'une activité adjuvante, au service du centre véritable : la germination spirituelle dans le travail, afin que celui-ci s'enrichisse d'une contemplation du rapport qu'il engage entre l'homme, l'univers et Dieu. À travers tout le texte, il apparaît que le manquement le plus significatif du christianisme aux yeux de Simone Weil était son oubli de la beauté du monde : soit, l'oubli du pont que la contemplation de l'ordre de l'univers jette entre l'âme et Dieu. Aussi le christianisme des champs qu'elle imagine tend-il presque, par moment, à épouser l'imaginaire païen du culte solaire, quand elle entend ressaisir dans l'absorption de l'énergie du soleil par la chlorophylle des plantes, au fondement de toute vie sur terre, une métaphore de la grâce comme captation de la lumière divine par l'âme. S'il y a un fond physique tout à fait réel derrière cette évocation des transformations de l'énergie sur la surface de la terre (de l'énergie solaire qui, recueillie par la matière végétale, passe dans la matière animale puis dans la chair humaine, laquelle, à travers ses travaux, remet cette énergie en jeu), ce qu'entend surtout opérer Weil, c'est une assimilation mystique du travail paysan fait Eucharistie : «Un homme qui travaille brûle sa propre chair et la transforme en énergie comme une machine brûle du charbon. C'est pourquoi s'il travaille trop ou s'il ne mange pas assez par rapport au travail qu'il fournit, il maigrit ; il perd de la chair. Ainsi on peut dire en un sens que le travailleur manuel transforme sa chair et son sang en objets fabriqués. Pour le paysan, ces objets fabriqués sont le pain et le vin. Le prêtre a le privilège de faire surgir sur l'autel la chair et le sang du Christ. Mais le paysan a un privilège non moins sublime. Sa chair et son sang, sacrifiés au cours d'interminables heures de travail, passant à travers le blé et le raisin, deviennent eux-mêmes la chair et le sang du Christ.» SOMMAIRE : 0:00 Titre & musique introductive 1:25 Le christianisme et la vie des champs 23:40 Pastorale, Claude Debussy ♪♬ Musique : Pastorale, extraite de la sonate pour flûte, alto et harpe, L.137, de Claude DEBUSSY (1915), interprétée par l’ensemble Wien-Berlin, et disponible au lien suivant : • Debussy: Sonata For Flute, Viola And ... ◙ Tableau accompagnant la lecture : Bucolique, d’Henri MARTIN (1932).