Le Big Bang dans le Coran, suite : aucun rapport avec la Genèse biblique. скачать в хорошем качестве

Le Big Bang dans le Coran, suite : aucun rapport avec la Genèse biblique.

Ce qu'un historien dit ce n'est pas "ce qu'il veut dire" comme on me le fait dire.   Ce qu'un historien dit à propos d'un texte du passé, c'est ce qui lui semble être pertinent en fonction d'une époque, d'un terrain, d'une société et de son imaginaire qui ont produit ce texte.   Aucune société n'est capable de sortir des limites de son champ imaginaire et des représentations qu'il produit.   Les limites de chaque champ imaginaire sont construites par son environnement naturel et sociétal.   Quand un texte est lu postérieurement à sa période de production, donc dans une société autre, il peut être compris d'une façon tout à fait différente en fonction de connaissances ou d'influences nouvelles ou encore en fonction d'enjeux nouveaux qui sont apparus dans la société qui lit ce texte et s'en approprie le sens.   Il faut noter encore que lorsque une société s'approprie des données antérieures issues du passé et d'une autre société, elle ne prend que ce qui lui est utile en fonction de ses propres enjeux.   Du point de vue d'une lecture historique, il est incontestable que l'idée de création dans le Coran relève d'une appropriation faite au corpus biblique.   Mais pour répondre aux enjeux de sa société, l'argumentaire de la création que produit le Coran ne peut faire autrement que de s'ancrer dans l'imaginaire de sa société en lien avec ses attentes et ses enjeux.   (...)