PARROTIA L’UN DE PLUS BEAUX ARBRES D’AUTOMNE AUX FEUILLES MULTICOLORES… Le Quotidien du Jardin N°285 скачать в хорошем качестве

PARROTIA L’UN DE PLUS BEAUX ARBRES D’AUTOMNE AUX FEUILLES MULTICOLORES… Le Quotidien du Jardin N°285

NewsJardinTV, la chaîne qui partage la passion des plantes, des jardins, de la botanique, de la nature et du jardinage, est heureuse de vous accueillir dans la véranda de Nicole et Patrick Mioulane, pour le numéro 285 de son émission « Le Quotidien du Jardin ». Gérald D. nous pose la question suivante : Je viens de visiter un arboretum et j’y ai découvert un arbre de taille moyenne et aux feuilles à la fois vertes rouges et marron que j’ai trouvé magnifique. Il était identifié Parrotia. Est-ce un arbre intéressant pour un jardin de Normandie ? Si l’on se limite à l’étymologie pour expliquer le nom de Parrotia, il se traduit par : « arbre perroquet », ce qui tout compte fait lui va fort bien car en automne, ses feuilles mélangent diverses tonalités de rouge et de jaune sur le limbe encore vert. La nomenclature botanique internationale reconnaît deux espèces dans le genre Parrotia qui appartient à la famille des Hamamélidacées. En raison de la dureté de son bois très dense, le parrotia est parfois dénommé : arbre de fer de Perse. On l’appelle aussi couramment parrotie de Perse ou hêtre de Perse (aucune parenté mais les feuilles ressemblent un peu à celles des Fagus). Parrotia persica fait partie de la végétation typique de la forêt caucasienne jusqu’à 1 500 m d’altitude. De nos jours, les spécimens sauvages se trouvent surtout dans le parc national du Golestan au nord de l’Iran près de la mer Caspienne. C’est un petit arbre de croissance lente, mesurant de 5 à 10 m de haut à l’âge de 20 à 30 ans (2 m à 5 ans, 4 m à 10 ans) et qui s’étale en vieillissant (jusqu’à 6 m d’envergure). Les plus vieux spécimens peuvent dépasser 20 m de haut et atteindre 15 m de large. Les branches et les jeunes rameaux sont souvent tortueux. L’écorce lisse, gris-brun nuancé de crème et chamois rosé, s’exfolie un peu comme celle des platanes, pour laisser apparaître le nouveau suber jaune. Chez les vieux sujets, il est conseillé de supprimer les basses branches pour renforcer l’aspect ornemental du tronc. Les feuilles alternes de 6 à 15 cm de long, entières, obovales, avec l’extrémité arrondie et les bords ondulés, sont finement velues des deux côtés. Elles portent des nervures parallèles, caractéristiques des plantes de la famille des Hamamélidacées. En automne, les feuilles associent le jaune, l’orangé, la cannelle, le cramoisi et l’écarlate, tout en restant en partie verte, ce qui donne à l’arbre un aspect multicolore. Les couleurs sont plus marquées, lorsque l’arrière-saison se prolonge avec un temps assez doux, sec et ensoleillé. Les petites fleurs apétales (sans pétales) apparaissent en février-mars, avant les feuilles. Elles sont constituées de bouquets compacts d’étamines rose corail à rouge écarlate. La pollinisation est entomogame et le fruit une capsule à deux loges contenant chacune une graine. Il existe une forme assez rare à port pleureur : Parrotia persica ‘Pendula’, aux branches franchement retombantes, et qui ne dépasse pas 3 m de haut. ‘Vanessa’ est un cultivar plus érigé que le type, pouvant mesurer de 6 à 8 m de haut Parrotia subaequalis, le bois de fer chinois, est originaire de l’est de la Chine. Il est considéré « en danger critique d'extinction » par l'UICN car il existe moins de 100 individus reproducteurs connus répartis dans 5 stations. Cultivez le parrotia dans un sol frais, humifère, plutôt acide (pH de 6 à 7), qui conserve bien l’humidité, sans toutefois être détrempé en hiver. Installez-le de préférence à mi-ombre car il souffre des fortes chaleurs estivales. Il apprécie une forte humidité atmosphérique, ce qui le prédispose aux climats océaniques. Un arbre d’une très bonne rusticité (-25 °C) qui ne nécessite aucune taille, ni aucun traitement. Achetez de préférence votre parrotia d’octobre à novembre, afin de pouvoir choisir le sujet qui présente les coloris les plus intenses. En effet, certains spécimens se parent de tons beaucoup moins marqués que d’autres sans que l’on sache pourquoi. Vous pouvez contempler des Parrotia persica s exceptionnels et plus que centenaires dans les arboretums des Barres (Loiret), de la famille Vilmorin à Verrières-le-Buisson (Essonne) et du domaine d’Harcourt (Eure), mais aussi dans le parc floral d’Apremont-sur-Allier (Cher), les Jardins de Bellevue à Beaumont-le-Hareng et au jardin des Plantes de Rouen (Seine-Maritime), ainsi que de beaux groupes de couleurs très variées dans l’arboretum de Chèvreloup près de Versailles. Merci d’avoir suivi notre émission. Nous espérons qu’elle vous aura plu et fait passer un très agréable moment. Rendez-vous chaque soir de la semaine pour un nouveau numéro de : « LE QUOTIDIEN DU JARDIN ». C’est sur NewsJardinTV et nulle part ailleurs ! Dans la prochaine émission, Patrick répondra à la question suivante : Dans une de vos précédentes émissions, vous avez présenté les ronces comestibles, mais on m’a dit qu’il y en avait qui forment des arbustes décoratifs. Qu’en pensez-vous ? Et comment les utiliser dans un jardin ?