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Gunther von Hagens, né Gunther Liebchen le 10 janvier 1945 à Skalmierzyce en Pologne, est un anatomiste allemand, inventeur de la plastination, une technique visant à conserver des corps ou des parties d'êtres décédés. Il est à l'origine de Body Worlds (Körperwelten en allemand), une exposition sur des corps ou des parties de corps humains qui ont été plastinés. La “plastination” est une évolution pratiquement définitive des techniques d’embaumement, ce procédé permet l’interruption totale du processus de décomposition en remplaçant les fluides corporels par un précis mélange de silicone et d’époxy. L’exécution demeure coûteuse (bien plus qu’une simple thanatopraxie) et nécessite un an de travail au total. Le résultat en reste néanmoins surprenant, tant les organes, la chair et les tissus semblent conserver leurs teintes originelles. Après avoir expérimenté sur les animaux de 1977 à 1990, cette technique est perfectionnée pour s’appliquer aux corps humains. Et c’est en 1995, au Japon, que l’anatomiste expose aux yeux du monde son invention. Le succès est sans appel et sera reconduit dans plus de cinquante villes sous une forme plus aboutie, et sobrement nommée Body World. Ce qui était, à l’origine, un procédé à destination des conservateurs de musée est ainsi devenu un commerce lucratif. On comptait, par exemple, 26 millions d’entrées en 2008, et plus de 340 employés dans les divers centres de Plastinations. Mais il n’est pas de triomphe sans controverse et celle qui entoure le travail de Von Hagens est vieille comme le monde. Les lois de l’Église furent les premières à condamner les expérimentations anatomiques sur le corps humain. Les dissections y étaient formellement prescrites, non pas par respect du défunt, mais pour ne pas dévoiler “les coulisses de la création”. Puis ce fut à l’État de légiférer, punissant alors toute atteinte à l’intégrité d’un cadavre (en dehors de raisons médicales), comme si l’identité se poursuivait malgré la désincarnation. La ville de Paris est la seule ville du monde à avoir refusé l’exposition Body World en 2009. L’utilisation de cadavres à des fins pécuniaires était, selon Jean Tiberi, le maire de l’époque : "une violation du respect qui leur était dû”. Que l’on s’entende, le docteur Von Hagens n’est pas un artiste. Du moins, il ne pourrait légalement prétendre au titre. L’exposition Body Worlds se définit comme un “voyage éducatif” qui tend à faire à connaitre “la beauté anatomique de l’individu”. Les spectateurs peuvent, de plus, y observer poumons de fumeurs, artères cardiaques obstruées et tissus cancéreux, avec pour résultat, espèrent les organisateurs, l’adoption d’une meilleure hygiène de vie. Que la sincérité du discours réussisse à convaincre ou non, force est d’admettre que le travail du docteur Von Hagens vient combler, si ce n’est un vide, du moins une méconnaissance de notre anatomie.