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Tshisekedi rejette le sommet de Kampala: voici pourquoi

Alors que la communauté internationale vient de franchir un cap historique sur la crise à l’Est de la République démocratique du Congo, un sommet régional surgit à Kampala, au mauvais moment et sous de lourds soupçons. Dans cette édition spéciale d’Africa Flashes, nous analysons pourquoi ce sommet apparaît, pour beaucoup d’observateurs congolais, comme le sommet de trop. Pour la première fois depuis plus de vingt ans, le conflit dans l’Est de la RDC n’est plus traité comme une simple querelle régionale. Les résolutions 2773 et 2808 du Conseil de sécurité des Nations unies ont posé un cadre clair, contraignant et sans ambiguïté : condamnation des offensives du M23, reconnaissance du soutien rwandais, exigence de retrait des zones occupées et affirmation ferme de la souveraineté congolaise. À cela s’ajoutent les accords de Washington et le cadre de Doha, qui ont verrouillé les narratifs sécuritaires longtemps utilisés pour justifier l’ingérence. Dans ce contexte inédit, la convocation d’un sommet régional improvisé à Kampala soulève une question centrale : s’agit-il réellement d’une initiative de paix, ou d’une tentative de contourner un cadre international devenu trop contraignant pour certains acteurs ? Pour le président Félix Tshisekedi et pour Kinshasa, l’enjeu est immense. Participer à ce sommet pourrait signifier rouvrir des débats déjà tranchés, diluer la portée des résolutions onusiennes et offrir une scène diplomatique à ceux qui ont perdu la bataille narrative à Washington et à Doha. Africa Flashes décrypte les risques majeurs de ce sommet : le retour des prétextes sécuritaires, la réintroduction de la rhétorique FDLR, la confusion stratégique créée par des processus parallèles et la banalisation des souffrances des populations de l’Est. Nous revenons également sur le précédent douloureux de la force régionale de l’EAC, perçue par de nombreux Congolais comme une mission d’observation passive, incapable de s’opposer au M23. Face à Paul Kagame, Yoweri Museveni, William Ruto et Salva Kiir, Félix Tshisekedi se retrouve à un carrefour diplomatique décisif. Dire non à Kampala n’est pas un rejet du dialogue, mais un acte de cohérence, de responsabilité et de respect pour les victimes. La paix durable ne peut naître de sommets improvisés, mais de l’application rigoureuse du droit international et des engagements déjà pris. Cette analyse approfondie vous propose une lecture claire, structurée et sans concessions des véritables enjeux du sommet de Kampala. Elle s’inscrit dans la ligne éditoriale d’Africa Flashes : défendre la souveraineté congolaise, dénoncer les manœuvres de diversion diplomatique et replacer la dignité africaine au cœur des débats géopolitiques. #AfricaFlashes #RDC #Tshisekedi #Kampala #GrandsLacs