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Le 2ème REP sauve Kolwezi

Dans le contexte de la Guerre Froide la plupart des pays d'Afrique se rapprochent de l'un ou de l'autre des deux blocs (USA – URSS). Les adversaires du général Mobutu, président du Zaïre, sont soutenus par l'Angola, pays de la mouvance soviétique, tandis que le général Mobutu, pro-occidental, apporte son aide à l'opposition angolaise. En mai 1978, les héritiers des "Tigres katangais" investissent la province minière du Shaba, au Zaïre. Kolwezi tombe le 13 mai. Les rebelles se livrent immédiatement aux premiers pillages et aux premiers massacres. Dès le lendemain, le général Mobutu appelle la communauté internationale à l'aide : les États-Unis ne veulent pas s'engager; la Belgique hésite à le faire. La situation ne cesse cependant d'empirer à Kolwezi. Alors que les exactions commises par les rebelles se multiplient, la situation militaire est de plus en plus confuse : Mobutu tente de reprendre la ville avec les éléments restants du 311e bataillon parachutiste largués sur zone. Cette opération échoue malheureusement. Le président Giscard d'Estaing prend donc la décision de faire intervenir une unité parachutiste. En mai 1978, le 2e REP, commandé par le colonel Erulin, est désigné. Le 18, tandis que les Belges hésitent toujours sur la nécessité d'une action, les forces zaïroises interceptent un message des rebelles indiquant qu'ils se préparent à quitter Kolwezi en emmenant les Européens, après avoir détruit les installations industrielles. Il faut faire vite ! Dès le lendemain, équipés de parachutes américains les légionnaires sautent en deux vagues sur Kolwezi, en début d'après-midi le 19. mai et au petit matin du 20. mai 1978. Le bilan de l'opération est lourd : pour les militaires, 5 tués et 20 blessés au 2e REP, 6 disparus à la mission militaire française, 1 tué pour les parachutistes belges, 14 tués et 8 blessés au 311e bataillon parachutiste zaïrois, et enfin près de 250 Katangais tués et 160 prisonniers. Pour les civils, environ 120 Européens sont tués et plus de 2 000 sauvés. Près de 500 Zaïrois, civils et militaires, ont été tués. De nombreuses armes lourdes et plusieurs centaines de fusils sont récupérés. Cette opération humanitaire à permis de sauver des milliers de civils, dont des nombreux femmes et enfants, d’une mort certaine ! Hommage aux morts, qu’ils reposent en paix… Vive le 2ème REP, vive la Légion !