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Sermons n°9 à 12 d'Eckhart von HOCHHEIM (dit Maître Eckhart), dans leur traduction de l'allemand par Alain de LIBERA. 0:00 Titre 2:09 𝗦𝗘𝗥𝗠𝗢𝗡 𝗡°𝟵 : 𝗟𝗮 𝗿𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻 𝗿𝗲𝘁𝗶𝗿𝗲 𝗮̀ 𝗗𝗶𝗲𝘂 𝗹'𝗲𝗻𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲 𝗱𝗲 𝘀𝗮 𝗯𝗼𝗻𝘁𝗲́ 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝘀𝗮𝗶𝘀𝗶𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝘀𝗮 𝗻𝘂𝗱𝗶𝘁𝗲́. Texte caractéristique des sermons d'Eckhart qu'il conviendrait de qualifier d'intellectualistes : ceux dans lesquels il s'astreint à démontrer la supériorité de l'intellect sur la volonté – soit, la supériorité de la connaissance sur l'amour – en ceci que la volonté ne parvient à aimer Dieu que sous l'attribut de sa bonté et de son être, alors que l'intellect est capable de le saisir dans sa déité, dévêtu même d'être et de bonté. La méthode d'une telle saisie intellectuelle est celle de l'apophatisme néoplatonicien : Dieu ne se saisit pas par l'affirmation de ce qui suffirait à Le dire, mais par la négation de ce qui ne suffit pas à Le dire. L'être et la bonté sont bel et bien en Dieu, et y sont infiniment plus intensément qu'en n'importe quel être fini, mais Dieu ne peut être assigné ni à l'être, ni à la bonté. Dire de Dieu qu'Il est ceci ou cela serait le circonscrire relativement à ce qui est hors de Lui, à ce qui n'est pas Lui. Or, ce serait là réduire Dieu en-deçà de l'absoluité de sa déité. Chaque intelligence élevée vers Dieu par l'effet de la grâce, chaque vertu perçue en Dieu par cette intelligence, est en comparaison de Dieu ce qu'est – en son sens le plus grammatical – un adverbe en comparaison du Verbe : c'est-à-dire une certaine modalité du Verbe. Tout l'être de l'adverbe procède du Verbe, lui est donné par Lui, et le Verbe recèle en puissance l'être de tous les adverbes possibles. Pourtant aucun adverbe ne saurait suffire à dire le Verbe. Ainsi est l'intelligence dans son rapport avec la déité. 24:47 𝗦𝗘𝗥𝗠𝗢𝗡 𝗡°𝟭𝟬 : 𝗖𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗹'𝗮̂𝗺𝗲 𝘀𝗮𝗶𝘀𝗶𝘁 𝗗𝗶𝗲𝘂 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝘀𝗼𝗻 𝗼𝗿𝗶𝗴𝗶𝗻𝗲 𝗳𝗼𝗻𝗱𝗮𝗺𝗲𝗻𝘁𝗮𝗹𝗲. Sermon nettement plus mystique qu'intellectualiste, qui ne cherche plus à échelonner entre la connaissance et l'amour, mais à placer la suprême béatitude de l'union de l'âme et Dieu à la fois par-delà la connaissance et par-delà l'amour. L'idée est qu'il réside au fond de l'âme quelque chose qui est plus élevé encore que l'intellect ou la volonté, qui est intemporel, Un et incréé, qui est le Fils en nous, et qui ne demande qu'à agir en nous pour peu que cesse de s'interposer notre être créé par lequel nous sommes attachés à la superficialité de notre existence personnelle et la croyons distincte et concurrente de l'existence des autres êtres. À celui qui s'est absout de son être créé, toutes les créatures et lui-même (en tant que tels, comme êtres distincts) sont désormais pur néant. Mais dans l'indivision primordiale, tous sont Un, et dans cette unité opère Dieu. L'homme absout de son être créé n'agit alors plus en propre. Toute son activité est activité du Fils en lui, et alors tous ses actes portent la marque de la Sagesse et de la Justice. 48:16 𝗦𝗘𝗥𝗠𝗢𝗡 𝗡°𝟭𝟭 : 𝗦𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗲́𝗰𝗼𝘂𝘃𝗿𝗼𝗻𝘀 𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗮̀ 𝗗𝗶𝗲𝘂, 𝗟𝘂𝗶 𝗮𝘂𝘀𝘀𝗶 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗱𝗲́𝗰𝗼𝘂𝘃𝗿𝗶𝗿𝗮 𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗰𝗲 𝗾𝘂'𝗜𝗹 𝗮. Texte mystique proche dans son inspiration du semon n°10, mais plaçant l'accent sur le caractère éternel et indivis de l'être divin, insistant sur le fait que l'état de grâce s'accompagne d'une triple absolution : de la temporalité, de la corporalité et de la multiplicité. L'idée est avancée que toute action en nous qui ne procède pas de l'activité divine et n'est pas dirigée vers l'indivision divine, n'est pas librement ni en propre notre action : sans doute faut-il comprendre par là qu'elle n'est que l'action imprimée à notre être créé par ses interactions et ses rivalités avec les autres êtres créés. Aussi nos actions dépourvues de sagesse et de justice sont-elles hétéronomes, esclaves, ne sont-elles rien de plus que notre néant de créature essayant de se donner à être. Tandis qu'en état de grâce, nos actions sont libres : entièrement nôtres et entièrement celles de Dieu, indistinctement. 1:06:52 𝗦𝗘𝗥𝗠𝗢𝗡 𝗡°𝟭𝟮 : 𝗠𝗼𝗻 œ𝗶𝗹 𝗲𝘁 𝗹'Œ𝗶𝗹 𝗱𝗲 𝗗𝗶𝗲𝘂, 𝗰'𝗲𝘀𝘁 𝘂𝗻 𝘀𝗲𝘂𝗹 œ𝗶𝗹. Sermon mystique à son tour très proche, par l'inspiration et le propos, des sermons n°10 et 11, mais portant l'accent sur le caractère universel et enveloppant de l'amour et de la joie inspirés par l'état de grâce. Puisque tout est Un dans l'indivision primordiale de l'être divin et que toute existence distincte des créatures y est anéantie, toute distance entre les créatures est anéantie par la même occasion. Toutes choses sont alors égales en Dieu – jusqu'aux plus insignifiantes, jusqu'au moucheron ! – et toutes sont Dieu même. En état de grâce, l'homme «se laisse» en Dieu, sans se prêter davantage attention «qu'un ver dans son fumier». Plus rien au monde ne lui est alors étranger : tout lui est également sien et également aimable. 1:24:05 Fratres ♪♬ Musique : Fratres, Arvo PÄRT (1977) – interprété par l'Opéra national de Hongrie sous la direction de Tamás BENEDEK : • Arvo Pärt, Frates for strings and per... ◙ Tableau : Grande rivière, de Peter DOIG (2002).