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L’œuvre de Daniel Firman emprunte des formes spectaculaires qui toujours nous entraînent au plus près d’un point de rupture. Avec lui, un objet, une attitude, une situation, parfaitement inhabituels ou incongrus, deviennent des réalités tangibles, comme autant de « zones grises » à explorer. Faisant fi des passages obligés et des modes, l’artiste fait en sorte que le public voit tout de suite ce qui se passe, tout en appuyant son travail sur des réflexions approfondies portant sur la pesanteur et le mouvement. « Adolescent, j’hésitais entre la danse et l’architecture, et les circonstances m’ont conduit à une école d’arts. Après quelques années, la sculpture s’est imposée comme le médium capable de répondre à mes désirs artistiques. Pour moi, elle est entre la danse et l’architecture. C’est pourquoi la question de l’espace physique est essentielle dans mon travail. Le poids, la gravité, la masse sont des problématiques avec lesquelles je travaille », explique-t-il. Depuis le début, Daniel Firman travaille sur le corps. Un corps qui bouge, qui fabrique, qui porte, qui jette… Un corps qui performe. A travers lui, il interroge la relation de l’homme à son environnement. L’établissement de protocoles de production mûrement réfléchis, des intérêts divers pour des domaines non artistiques, comme l’économie ou les sciences, une manière de jouer avec les projections mentales du spectateur, révèlent une pensée très conceptuelle mais toujours en interaction avec le réel et travaillant à ajuster les équilibres, à établir des contrepoints. Pour Daniel Firman, le résultat n’est jamais prédéfini et la surprise toujours attendue. Formé à la sculpture aux Beaux-Arts, il n’aime rien tant que dérouter, inverser, hybrider, cherchant à développer « la période de trouble de celui qui regarde : un point de suspension temporel ». Ensuite, les projets se divisent et se recomposent en fonction des invitations et des lieux d’exposition. L’artiste ne se laisse pas enfermer par les idées reçues. Évoquer ses « temps suspendu » ou l’hyperréalisme de ses objets-sculptures ne suffit pas. Il faut s’en remettre aux sens et au sentiment. « Les œuvres de Daniel Firman sont difficiles à définir de manière univoque : elles sont à la fois humanisées et inhumaines, réalistes et illusoires, troublantes et ludiques. Tantôt pop art, tantôt minimalistes, elles échappent aux terminologies simplificatrices. Sa pratique artistique découle de la performance, d’une interaction avec l’espace et le corps. Les premières sculptures de cet artiste français ont été créées à partir de photographies documentant ses propres mouvements chorégraphiques », explique l’historienne de l’art Magdalena Zieba-Grodzka. Pour l’une de ses séries les plus emblématiques, Daniel Firman remplace le corps humain par celui du plus imposant mammifère terrestre. La série Éléphant est une interprétation spécifique de l’espace, non pas comme une réalité physique, mais comme le support d’une vision. Habituellement, le corps, soumis à la gravité par nature, est « collé » au sol par l’entremise de membres inférieurs. Ici, Daniel Firman fait une autre proposition en utilisant la base de la trompe de l’éléphant comme surface d’adhésion possible. L’utilisant comme point d’appui, l’artiste inverse le volume et transforme l’impression ordinaire que donne cet organe de préhension. Voilà donc le pachyderme saisi dans un extraordinaire équilibre. Installé sous l’Auvent des Écuries, le nouvel éléphant de Daniel Firman nous projette dans un autre monde, un monde sans gravité. Telle une « perturbation gravitationnelle », comme aime à le dire l’artiste, le phénomène remet en question les notions de haut et de bas, d’horizontalité et de verticalité. Interrogeant un scientifique sur les circonstances rendant possible une telle position, Daniel Firman obtint trois hypothèses : soit l’éléphant est placé en orbite à 18 000 km de la Terre, soit il est sur une planète plus petite que la nôtre, soit il est sur une planète gazeuse ! Toujours est-il que cette position improbable forge la conviction d’un arrêt sur image. À n’en pas douter l’animal a été saisi en pleine chorégraphie ! Pour le plus grand étonnement et émerveillement de tous.