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LAMMA BINTA SECK & ses enfants - YELAA

[MUSIQUE DU TERROIR] - Du Mandingue au Fouta Tooro - Le Yelaa ou l’hymne au martyre et mémorial des martyrs Les belles voix mélodieuses de LAMMA BINTA SECK et ses enfants suivant le rythme des Koumbaly (petites calebasses), des Bolong (gourdes), des guitares et des claquements de mains forment une véritable symbiose musicale qui nous rappelle les veillées nocturnes sur la place du village au Fouta Tooro et au Boundou (Jamma Gundabi, Alamari). Le Yéla est une des musiques principales des Haalpulaar du Fouta Tooro et du Boundou. Il a été créé dans le Fouta Toro (contrée du nord du Sénégal et du sud de la Mauritanie) par les nobles guerriers « SEƁƁE » (CEƊƊO au singulier) pendant le règne de la dynastie des Deeniyaŋkooɓe (Peuls guerriers du royaume de Tékrour qui deviendra la contrée du Fouta Tooro). Le Yéla a été, par la suite, confié et légué aux griots dans la mesure où ils constituaient la caste des chanteurs. Le Yéla se joue traditionnellement avec des Koumbaly (petites calebasses), des Bolong (gourdes) et Kolly (guitares traditionnelles). Toutefois, il est important aussi de noter que le Yelaa est une musique qui prend sa source dans l’empire Mandingue. C’est une musique qui sonne comme l’ancêtre du reggae. « Seuls vivent les morts dont on chante le nom », dit le poète Senghor pour souligner les relations dialectiques entre la vie terrestre et la « carrière posthume ». Ce vers nous renvoie ainsi aux sources et aux ressources de l’exaltation des héros dont la particularité est de transcender leurs limites temporelles en posant des actes qui inscrivent leurs noms dans la mémoire des hommes. Les chants qui immortalisent ces personnages révèlent que l’une des meilleures manières de donner un sens à son existence est de savoir donner sa vie. Le yelaa, répertoire des griottes haal-pulaar du Fuuta-Tooro et du Ɓundu, nourri par les faits d’armes des siècles passés, promeut cet idéal. Ses couplets accusent les facettes et les fonctions de la mort guerrière », précise IBRAHIMA WANE dans « Le héros et la mort dans les traditions épiques (2018) » Vidéo d’illustration: LAMMA BINTA SECK et ses enfants (Houleye Lamma, Dalla Seck…). Elle fut l’une des plus grandes voix du YELAA du BOUNDOU (Goudiry). Source vidéo: Archive Armand Merci infiniment, #LeBergerDesArts #Samba_Sicap