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Jemmape : Une ville bâtie sur ses propres ruines romaines Dans le silence des archives et la poussière des pierres, Jemmape aujourd’hui connue sous le nom d’Azzaba cache une histoire bien plus ancienne que ses façades modernes. Un sol chargé d’Histoire Située dans l’est algérien, entre mer et montagne, la région d’Azzaba était bien avant la colonisation française un carrefour de civilisations. De nombreux témoignages archéologiques confirment la présence d’une cité ou d’un poste romain dans la zone, probablement lié au réseau routier qui reliait les grandes villes antiques de Numidie et de Maurétanie. Des fouilles non officielles, des fragments de colonnes, des chapiteaux corinthiens, des mosaïques enfouies et même des inscriptions latines ont été retrouvés çà et là parfois dans les champs, parfois intégrés directement dans les murs des maisons. Une reconstruction sur l’oubli Lorsque la colonisation française s’installe dans la région au XIXe siècle, les ingénieurs et bâtisseurs découvrent ces vestiges. Au lieu de les préserver, ils les exploitent : les pierres antiques sont extraites, retaillées, puis réutilisées pour édifier la nouvelle ville coloniale de Jemmape. C’est ainsi que des fragments d’un passé millénaire se retrouvent dans les trottoirs, les fontaines, les bâtisses administratives ou les églises coloniales. La ville moderne s’élève littéralement sur les fondations d’une autre civilisation, sans mémoire officielle de cette continuité. Un passé oublié Peu de traces de cette réutilisation sont documentées dans les sources officielles françaises. Pourtant, la mémoire populaire locale garde le souvenir de ces pierres « trop bien taillées pour être récentes », de ces inscriptions « en lettres étranges », et de ces ouvriers colons qui extrayaient des blocs déjà polis. Aujourd’hui encore, des habitants affirment que des pierres antiques dorment sous leurs pieds, ou même dans leurs murs. Jemmape Azaba est ainsi l'exemple typique d’une ville construite sur ses propres ruines, dans un silence qui en dit long sur l'effacement colonial des racines anciennes. Redonner la parole aux pierres Ce récit n’est pas seulement une anecdote archéologique. Il nous invite à repenser la manière dont l’Histoire est écrite, effacée, ou récupérée. À Jemmape, comme ailleurs en Algérie, les pierres parlent. Depuis l’Antiquité, la région est associée au thermalisme : de nombreux sites romains (comme les piscines thermales) sont encore visibles dans l’Est algérien, notamment à Hammam Salhine, Hammam Meskhoutine, Hammam Righa, etc. Selon des études hydrogéochimiques, l’eau thermale en Algérie a été exploitée depuis l’époque punique jusqu’à nos jours. Le site thermal d’Azzaba, situé à environ 2 km de la RN, comprend deux zones (Aïn Charchar et Azzaba) mais souffre d’abandon et de dégradation malgré son ancienneté.