У нас вы можете посмотреть бесплатно L'ESANI DES BETI DU CAMEROUN - DANSÉ POUR RENDRE HOMMAGE A UN PATRIARCHE - Par Alix Aubain Tcho или скачать в максимальном доступном качестве, видео которое было загружено на ютуб. Для загрузки выберите вариант из формы ниже:
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L’ « ESANI », RITE FUNÈBRE BETI, AU CAMEROUN OU CÉLÉBRATION DU MÉRITE Dans « esani », prenons d’emblée la partie « san ». En ewondo, le mot « san » revêt deux sens. D’abord, « briller » d’un éclat particulier, puis « danser » d’un pas distingué. L’éclat et le talent sont ici de haut niveau. Pour sa part, la finale « i » suggère une idée plurielle : soit briller sur plusieurs, ou danser à plusieurs. Il implique un mort prestigieux et des survivants conscients qui apprécient. L’ « esani » traduit leur hommage posthume. Dans la foulée, il invite à pérenniser l’exemple. A la nouvelle du décès, les plus proches se réunissent. De la concertation sortiront le nom du coordonnateur, la cellule ad hoc des préparatifs, la désignation des dates et lieux de la célébration. Notamment, on rassemble trophées, costumes ou « kaba », outillage, ustensiles de cuisine et autres appareils ménagers, diplômes et/ou distinctions honorifiques ; bref, tous les signes marquants, y compris la place dans la lignée, le rayonnement et le prolongement du mort sur l’arbre généalogique. Voici venu le moment d’un examen sévère sur la nature et la valeur de ses moyens. Aucune complaisance ni négligence sur le vécu quotidien du défunt qui peut avoir édifié ou non. L’unanimité prévaut. A titre négatif, on peut invoquer les critères de l’âge et de la situation matrimoniale (célibataire, sans enfant). Mais les succès l’emportent surtout quand ils sont attribués à l’endurance, au courage, à la fécondité, à l’équité, à la créativité, à la générosité et à la solidarité ou relèvent de la sociabilité. Le résultat positif de tout cela se traduit – souvent dans la nuit. Le coordonnateur fait déclencher l’esani solennel, exclusivement instrumental la nuit. Les premières notes égrènent toujours la clé du code patronymique (ndàn) du défunt. Celui-ci est identifié comme le fils (ou la fille) de la lignée du clan paternel, puis confirmé et précisé par celle de sa mère. Le tam-tam décline quelques qualités particulières au (ou à la) disparu(e) naguère connu(e) comme dynamique, efficace, mais désormais tenu(e) entre les mains de Dieu dans l’immobilité (Zamba nye abele, Zamba nye a bele : fom, fom, fom !). Au cas où c’est ABANDA, on dira : Ndàn : « Ami(e), abstiens-toi de me dire, moi-même je verrai avec mes propres yeux ». Le rite subit des influences en vogue aujourd’hui : l’usage tend à s’installer d’utiliser des moyens immoraux, voire amoraux pour se promouvoir sur l’échelle sociale, économique, administrative ou politique. Mais, subsiste le souci de contribuer à cultiver des valeurs fondamentales communes qui pourraient servir de repères à ce que la frénésie actuelle peut avoir d’excessif et d’aveugle. Peut-être est-ce pourquoi les célébrations religieuses intègrent ce rite « esani » dans leurs cérémonies pour que dure la vie ensemble