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Dans l'esprit du grand public, la Volvo P1800, c'est Roger Moore, alias Simon Templar dans le Saint. En fait, cette voiture esthétiquement très réussie avait été imaginée afin de prouver que la marque suédoise pouvait aussi produire une belle auto. Au cœur des années ’50, Volvo décide de jouer la carte de la séduction. Dans la foulée des populaires PV444 et PV544, Assar Gabrielson, patron de la marque, se rend aux Etats-Unis et visite l’usine où est fabriquée la Chevrolet Corvette. Il en revient séduit, persuadé que l’Europe peut aussi accueillir un petit roadster sportif et haut de gamme. Ce sera la P1900, ou Volvo Sport. Qui s’écoulera à… 68 exemplaires ! Fiabilité douteuse, prix de vente excessif, le modèle sera rapidement oublié. Restait à Volvo à se remettre de cet échec cuisant. Et c’est au père de la PV444, Helmer Petterson, qu’est confié le projet de la P1800. En compagnie de son fils Pelle, qui a fait ses armes auprès du designer Pietro Frua, un premier prototype est monté en Italie. Petterson veut le faire produire par la société Karmann, liée à Volkswagen, mais la marque allemande interdit cette collaboration ! Après d’autres tentatives infructueuses, le Suédois décide de se lancer lui-même dans l’aventure, achetant les composants auprès de Volvo et en assurant la commercialisation ! Et pour l’assemblage, c’est la société britannique Jensen Motors qui est choisie. Et c’est au salon de l’auto de… Bruxelles, en janvier 1960, que la P1800 est présentée. Après 6000 voitures produites, Volvo décide de reprendre le projet à son compte, peu satisfait par la qualité de fabrication proposée par Jensen. La P1800 devient alors P1800 S, pour Suède ! Son look évolue quelque peu, et son moteur de 1800cc, d’où l’appellation, propose une puissance de 108, puis 115 chevaux, avant qu’un 2 litres à injection électronique finisse par faire son apparition en 1969. Cette fois, le cap des 190 km/h est atteint ! Pendant qu’ingénieurs et designers s’activent pour booster les ventes, c’est la télévision qui va régler tous les problèmes ! Au début des années ’60, la Volvo P1800 est choisie par les producteurs de la série Le Saint, devenant la voiture de Simon Templar, joué par Roger Moore ! Le projet avait été proposé à Jaguar pour sa MkX, mais le constructeur britannique avait refusé. Mauvaise idée. Car grâce à Roger Moore, la Volvo P1800 va devenir populaire ! Elle sera vendue, toutes versions confondues, à 45.000 exemplaires. Au moment d’entrevoir la possibilité de faire évoluer la P1800, Volvo décide de jouer la carte inattendue d’un volume de chargement en nette évolution ! En résulte ce qu’on appelle un break de chasse, ou ‘shooting break’, qui désigne une voiture généralement esthétique transformée afin de pouvoir transporter hommes et matériel en vue de la chasse. Ainsi naquit la P1800ES que vous avez sous les yeux, dont la ligne est signée Jan Wilsgaard, directeur du style chez Volvo ! Cette fois, les designers italiens n’ont donc pas eu le dernier mot ! Cette P1800ES conserve la face avant de la P1800, avec quelques adaptations, dont les clignotants latéraux, à la mode américaine, qu’il est impossible de manquer. Par contre, la partie arrière est totalement inédite, et aujourd’hui encore, elle prête à commentaire. Cette P1800ES est-elle jolie ? Ou simplement originale ? N’ayant pas vraiment pour vocation d’être utilisée à des fins utilitaires, elle étonne et détonne. Si le profil est franchement sympa, avec une vitre latérale arrière qui donne l’impression de ne jamais finir, la face arrière de l’auto se distingue par une surface vitrée importante, et même très importante ! Pour son hayon, Volvo a en effet misé sur une grande lunette… et c’est tout ! Pour ce qui est de l’augmentation du volume du coffre, la mission a été allègrement accomplie, avec une certaine générosité qui peut encore évoluer en abaissant les sièges arrière. Ceux-ci sont par contre restés dans la lignée du coupé P1800, préférant la présence d’enfants que d’adultes. Dommage, dès l’instant où dans l’expression ‘break de chasse’, il y a le mot ‘break’… Mécaniquement, la P1800ES n’a pas accueilli de mécaniques aussi flamboyantes que sa ligne. Et même si le marché américain a constitué sa cible principale, les 4 cylindres de 1800cc, puis 2 litres, ont plafonné à 125 chevaux, le tout couplé à une boîte de vitesses à cinq rapports, majoritairement manuelle. Au volant de la P1800ES, certains peuvent regretter une position de conduite peu idéale, mais force est de constater que pour un châssis qui n’est jamais qu’une évolution de celui de la vénérable Amazon, le résultat est bon, et notre Volvo trouve sans problème sa place dans la circulation d’aujourd’hui. Même si avec une telle ligne et une teinte comme celle de notre modèle d’essai, elle ne passe pas inaperçue. Au final, la P1800ES affiche un look assez sportif… sans être une sportive ! Vincent Franssen