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Madagascar, la quête pour la fortune

A Madagascar, le “bois de rose” est au cœur de toutes les convoitises. Pour les bucherons clandestins, les derniers arbres du pays constituent la source principale de leur revenu. Les arbres convoités sont les derniers sur terre. À Masoala, un villageois conduit une équipe de cinq bucherons coupeurs, les “festy festy”, “les petits malins”. Pour 5 euros par jour, ils doivent affronter les pluies torrentielles, la boue, les moustiques et la chaleur accablante. Ils doivent descendre de la montagne un rondin de près de 500 kilos pendant trois jours. Un trajet exténuant. Pour convoyer “le bois rose” à bon port, ces hommes risquent leur vie dans les rapides. C’est alors le moment le plus dangereux du transport. Avant de pouvoir utiliser des pirogues, les transporteurs doivent passer les rapides avec des radeaux. Par la suite, les rondins sont envoyés en Chine. À Madagascar, la pauvreté entraine des milliers de paysans dans le sud de l’île, « Ilakaka », le plus important gisement de saphirs au monde. Depuis une dizaine d'années, cet « El Dorado » Malgache attire des étudiants, des chômeurs, des chauffeurs de taxi, toute une population de déshérités qui viennent y chercher fortune… À perte de vue, la terre ocre a été creusée à la main, d’une multitude de trous d’hommes de 1 mètre de diamètre environ. À Ilakaka, tout le monde peut tenter sa chance, il suffit d’une pelle, d’une pioche et de beaucoup de chance. Pour trouver des pierres précieuses, un mineur descend dans le puits en aveugle, creuse, remplit des seaux qu’un autre homme ramène au bout d’une corde à la surface. Il ne reste plus qu’à passer cette terre au tamis pour espérer trouver la pierre précieuse. C’est simple, mais dangereux. Les problèmes surviennent dès que les puits atteignent une douzaine de mètres de profondeur et que les mineurs décident de creuser les galeries à l’horizontale, sans étayage. Dans ce gruyère qu’est devenue la région, les effondrements sont très fréquents et, régulièrement, des mineurs ne remontent pas à la surface ! Réalisateur : Daniel Lainé, David Geoffrion