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Le Yagour des Imazighen, "Les hommes libres", Un paysage culturel exceptionnel Le 8 septembre 2023, un terrible séisme a frappé le Haut Atlas Central, l'épicentre étant sur la rive gauche de l'oued N'fiss au niveau du jbel Erdouz. Les villages situés dans un rayon de 50 km furent partiellement ou totalement détruits, ensevelissant un grand nombre d'habitants et faisant plus de 3000 victimes. Les "media" ont soulignés l’enclavement des villages, la médiocrité des pistes, la fragilité des constructions. Pourtant, rompant l'enclavement, l'électrification est générale dans les douars et le réseau des pistes s'est considérablement densifié ces dernières années. Les constructions, tantôt en agglos, tantôt en pierres taillées sont réalisées par des maçons compétents et renommés (beaucoup sont recrutés dans les provinces sahariennes). Cette vidéo qui a été tournée quelques mois avant le séisme porte justement témoignage de tout cela et tend à corriger ces exagérations. Sur ce plateau du Yagour, situé à 80 km de l'épicentre, les villages ont plutôt bien résisté, par exemple quelques dégâts à Tizi n'Oucheg, dont on verra des images d’avant le séisme dans le film, mais aucune victime à déplorer. Ce ne fut pas hélas le cas dans la vallée de l'Ourika où des glissements de terrain ont enseveli des villages entiers. Mais notre propos n'est pas celui là et vise à faire connaître l'intelligence de ces populations montagnardes et l'incroyable subtilité des organisations pastorales coutumières qui résistent au temps. A 70 km au Sud de Marrakech, au pied du jbel Meltsen (3600 m), s'étend le vaste plateau du Yagour, un paysage culturel exceptionnel où des populations de pasteurs vivaient là depuis les temps les plus anciens, comme en témoignent les 6000 gravures rupestres vieilles de plus de 4000 ans. A présent, sur ce même espace pastoral où l'on parle le "tachelhit" (une variante de la langue berbère), une quarantaine de villages se partagent le territoire et participent à l'utilisation du pâturage par le biais d'une gestion communautaire appuyée sur le droit coutumier et qui repose sur la fermeture saisonnière du pâturage du 31 mars au 15 juillet. C'est la pratique de l'AGDAL à laquelle obéissent les 45.000 têtes de bétail (ovins, caprins et bovins confondus) appartenant à un millier d'éleveurs. Un petit miracle d'organisation pastorale. Les 20 dernières années ayant amené des changements considérables (désenclavement, électrification, arrivée de la batteuse, accès au "butagaz", changement climatique...et le séisme bien sûr), ce qui risque de compromettre la survie de ces systèmes dits traditionnels.