L'Enracinement, III. L'enracinement, Simone WEIL, 1943 — troisième et dernière partie, livre audio скачать в хорошем качестве

L'Enracinement, III. L'enracinement, Simone WEIL, 1943 — troisième et dernière partie, livre audio

Livre audio de L'enracinement, troisième et dernière partie de L'Enracinement. Première partie :    • L'Enracinement, I. Les besoins de l'a...   Deuxième partie :    • L'Enracinement, II. Le déracinement, ...   Présentation philosophique détaillée : https://www.cjoint.com/doc/23_08/MHei... Présentation abrégée : https://www.cjoint.com/doc/23_08/MHei... SOMMAIRE 0:00 Titre & musique introductive 5:10 Insuffler une inspiration à un peuple 17:59 MISSION DU MOUVEMENT FRANÇAIS DE LONDRES 18:02 1a) Position privilégiée de la France libre : assez officielle pour inspirer le respect attaché à une autorité, mais pas suffisamment pour inspirer le mépris attaché au pouvoir étatique ; il faut profiter de cette autorité dénuée de tout pouvoir de contrainte, afin d'insuffler de l'idéal dans le cœur et l'esprit des Français 32:39 1b) La mission de la France libre : aider la France, du fond du malheur imprimé par la guerre, à ressusciter une inspiration conforme à son génie 37:15 1c) Réflexion sur les mobiles de l'action : à propos de l'utilité et du bien pur 44:11 1d) Réflexion sur la puissance des ordres et sur les variétés du courage 49:34 1e) Réflexion sur le choix des actions et sur l'amitié franco-britannique 1:10:34 1f) La mission de la France libre est une mission spirituelle 1:15:22 QU'EST-CE QU'UNE INSPIRATION VÉRITABLE ? 1:15:25 2a) L'inspiration véritable nécessite la contemplation de la perfection ; il y a similitude, à cet égard, entre l'action politique et la création artistique 1:23:31 2b) Les tares qui nous séparent d'une inspiration véritable, et la première d'entre elles : notre conception fausse de la grandeur, fondée sur l'admiration de la force et non l'amour du bien 1:28:56 2c) Réflexion sur l'histoire : les vaincus sont muets, les récits historiques ne nous font parvenir d'eux que ce qu'ont bien voulu en dire les vainqueurs, c'est-à-dire leurs bourreaux ; il ne faut admirer dans l'histoire que ce qui est étranger à tout prestige de force ; il est absurde de reprocher à nos contemporains les cruautés mêmes pour lesquelles les conquérants du passé recueillent des concerts de louanges 1:57:00 2d) Réflexion sur les arts & les lettres : il faut cesser de louer les réussites liées au talent, et leur préférer le génie fondé sur l'amour du bien 2:10:16 2e) Réflexion sur la science : en faisant d'elle-même une étude matérialiste athée de la force qui règne sur la nature (et non, comme la science pré-romaine, une étude religieuse de l'ordre éternel qui règne sur la force), la science moderne a, d'une part, fourni une vision du monde foncièrement inconciliable avec les principes de justice de l'humanisme, d'autre part perdu l'esprit de vérité ; aussi la communauté scientifique fait-elle un usage nul du prestige dont elle jouit auprès des foules, et offre à la place le spectacle d'un village international des savants, soumis aux effets de mode et se disputant des moyens et des postes 3:08:53 FAIRE REDESCENDRE L'ESPRIT DE VÉRITÉ PARMI NOUS 3:08:57 3a) La science véritable est l'étude de la beauté du monde 3:12:10 3b) Réflexion sur la Providence, le déterminisme & les miracles : la Rome antique, en adoptant le christianisme pour religion officielle, a fait de Dieu un avatar de l'empereur, dont on quémande les faveurs ; ce faisant, elle a institué la croyance dans une Providence personnelle d'après laquelle Dieu romprait çà et là les lois physiques de sa propre Création afin de fléchir le cours des événements en notre faveur ou notre défaveur ; or, une telle conception de la Providence, d'une part couvre la religion de ridicule devant la science, d'autre part contrarie la foi car elle nie l'infinité de Dieu pour en faire un être tronqué et biaisé : nous devons retrouver la notion — que possédait autrefois l'Antiquité pré-romaine — d'une Providence impersonnelle comme parfaite obéissance du mécanisme aveugle à l'ordre universel institué par Dieu, et l'amour de cette parfaite obéissance comme strict équivalent de l'amour pour la beauté du monde 4:09:39 3c) Ça n'est pas la force qui est souveraine ici-bas, mais la Sagesse éternelle qui, par l'ordre universel, commande à la force 4:26:36 3d) Dans une telle disposition de la pensée, la science, comme aussi toutes les activités humaines, ont part à la religion 4:37:12 Conclusion — Le travail physique, centre spirituel d'une vie sociale bien ordonnée : le travail physique, acceptation quotidienne de la nécessité, fait entrer le temps dans le corps ; l'homme prend ainsi part à la beauté du monde et se fait, pareil à la matière, entière obéissance à Dieu 4:54:01 Miserere mei, Deus, Allegri ♪♬ Musique : Miserere mei, Deus, de Gregorio ALLEGRI (1638), interprété par l'ensemble A Sei Voci, et disponible au lien suivant :    • Miserere à neuf voix (Version avec or...   ◙ Peinture accompagnant la lecture : L'Angélus, de Jean-François MILLET (1857-1859).