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Demandes anticipées d’aide médicale à mourir : une perspective sociale

Demandes anticipées d’aide médicale à mourir : une perspective sociale Conférencière : Maryse Soulières, Chercheure membre, CREGÉS; Professeure adjointe, École de travail social, Université de Montréal Depuis octobre 2024, les personnes ayant un diagnostic de troubles neurocognitifs majeurs (TNCM) (ex. Alzheimer) peuvent rédiger une demande anticipée d’aide médicale à mourir (DAAMM). Les DAAMM visent à permettre à la personne d’exercer son autodétermination malgré la progression des pertes cognitives, en déterminant elle-même si et à quel moment une aide médicale à mourir devrait être envisagée. La présentation s’appuie sur un projet de recherche s’intéressant aux enjeux cliniques, éthiques et sociaux des DAAMM. L’étude comporte deux volets méthodologiques : un premier aux Pays-Bas (analyse documentaire; entretiens avec des informateurs-clés) et un deuxième au Québec (huit focus groups; trois cafés scientifiques grand public). Les données permettront de mettre en lumière que les DAAMM impliquent une trajectoire complexe qui, au-delà de considérations médicales ou légales, est éminemment sociale en ce qu’elle met en dialogue des acteurs qui, chacun à leur façon, parlent d’une position de souffrance, d’ambivalence et de vulnérabilité.