BÂULS DU BENGALE - CHANTS BÂULS - MELA BÂULS FAKIR à CALCUTTA скачать в хорошем качестве

BÂULS DU BENGALE - CHANTS BÂULS - MELA BÂULS FAKIR à CALCUTTA

LES BÂULS DU BENGALE, LES FOUS DU BENGALE, LES VAGABONDS ENCHANTÉS *Prononcer, "B-Â-OU-L" MELA BÂUL FAKIRS À CALCUTTA Une rencontre d'Amour Offrande à la Beauté En 2005, les chants bâuls ont été proclamés: Chef d'œuvre du Patrimoine oral et immatériel de l'Humanité. "J'ai découvert des chants bâuls incomparables. Loin de toute érudition, des pensées profondes et des mélodies qui vont droit au cœur. La philosophie, la poésie et la dévotion s'y mêlent. Je ne crois pas qu'une telle merveille se trouve ailleurs dans la littérature populaire." Rabindranath Tagore Poète lumineux bengali 1861- 1941 Prix Nobel de littérature en 1913 Le Bengale, au nord-est de l'Inde, terre de spiritualité, est le berceau des Bâuls. Cette communauté apparaît au XVème siècle, mais leurs chants plongent leurs racines jusque dans le profond IXème siècle. Les Bâuls sont une communauté de mystiques errants, dont la spiritualité s'exprime de la manière la plus envoûtante, par le chant, la musique et la danse. Une voix aussi douce que du velours. Une voix puissante, fière et mélodieuse. Le chant montant et descendant comme les vagues d'une mer profonde et tranquille. Leurs musiques sont poignantes, leurs textes énigmatiques. Les Bâuls, des êtres de pensée et d'émotion, qui balancent sans cesse entre le rire, les larmes, le jeu. Sauvages et libres, ils élèvent leurs clameurs dans les nombreux festivals ou melas bâuls. LES INSTRUMENTS DE MUSIQUE Les Bâuls fabriquent leurs instruments de musique. L'éktârâ et le duggi symbolisent le Bâul, et l'accompagnent toujours. *L'ÉKTÂRÂ Composée d'une seule corde tendue entre l'extrémité d'une tige de bambou fendue en deux, et une calebasse fermée à sa base par une peau de chèvre. les deux moitiés de la tige de bambou représentent les deux canaux énergétiques, les nâdis Idâ et Pingalâ au milieu, la corde représente le canal Sushumnâ, du Purusha cosmique ou Absolu. Le Bâul pince la corde et indique la tonalité du chant. Et il brandit son éktârâ au dessus de sa tête, en le pointant vers le ciel, et en le faisant tournoyer dans sa danse. *LE DUGGI Petit tambourin que le Bâul porte en bandoulière, ou attaché à sa taille, et sur lequel il frappe de sa main gauche *LE GHAMOK, ou "ânanda-lahari", les "ondes de la joie" Tambour monoface ouvert, et que le Bâul tient sous son aisselle gauche. Sa membrane est reliée par une paire de cordes, à la membrane d'un petit tam-tam tenu par la main gauche du Bâul. Suivant le degré de tension des cordes et selon la hauteur que sa main droite choisit pour frapper les cordes, à l'aide d'un plectre, différentes notes jaillissent en gerbes. *LA DOTÂRÂ Sorte de luth à deux, ou quatre cordes. Le long manche de la dotârâ se termine par une tête d'oiseau. *LES GUNGHURS Plusieurs variantes de grelots attachés aux chevilles ou aux orteils des musiciens et des chanteurs, pour marquer le rythme. *LES CYMBALES *LES TABLAS *LE DHOL LES MELAS Les melas et fêtes religieuses sont des moments privilégiés de l'errance des Bâuls. À cette occasion, les Bâuls se rassemblent et chantent, dans des duels musicaux, une nuit, deux nuits, parfois plus, sans discontinuer, en rivalisant de beauté, de poésie, d'extase. Des nuits durant, ils nous arrachent au temps, au monde des apparences. La foule ne vient pas en spectateur, mais pour écouter les enseignements diffusés par les bâuls et leurs chants. On les écoute avec respect, beaucoup d'émotion et beaucoup d'amour. Aujourd'hui, les melas sont sonorisées, ce qui n'empêche en rien de savourer la douce folie des Bâuls. Les Bâuls fondent leur existence sur la spiritualité. Ni temples, ni sanctuaires, ils ne sont assujettis à aucun dogme, à aucune religion. Ils sont d'origine, ou hindouiste, ou bouddhiste, ou soûfie, ils s'appellent alors "fakirs". FAKIR *Bâul d'origine soûfie Au XIIIème siècle, arrivée du Soufisme au Bengale. Le culte de l'Inné reçoit un levain particulier. Selon les Soûfis: "L'homme parvenu à sa pleine dimension spirituelle est celui qui a su découvrir en lui-même ce trésor caché que l'on cherche vainement au loin, alors qu'il se trouve dans les ruines de l'existence charnelle." Au XIVème siècle, certains hindous, adeptes de la doctrine de l'Inné, mais, révoltés par le sectarisme du système brahmanique ont alors adopté la voie soufie. On les appelle Fakir. Mais qu'ils soient nés hindous ou musulmans, Bâuls ou Fakirs: *Tous sont chercheurs de l'Absolu, *Tous sont adeptes de l'Inné, Sahaj. Les Bâuls et Fakirs ne croient en rien d'autre qu'en l'homme. L'homme dans lequel réside le Joyau, l'Inné, Sahaj. Le corps est le temple, et le cœur l'autel où réside le Divin, l'Inné. Telle est la foi des Bâuls et Fakirs." JOY GURU, JOY GURU