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Les gens croient que partir en Europe, c’est briller, mais avant la lumière, il y a l’ombre… et elle sait me parler. J’ai vu des frères se perdre dans le désert, dans la mer, le rêve du foot, parfois, c’est un rêve amer. J’ai laissé ma mère dans une case qui tremble au vent, seule, malade, avec un sourire trop grand. Elle m’a dit : “Va, mon fils… Ne pleure pas.” Mais c’est sa voix que j’entends à chaque pas. Le monde ne sait pas ce qu’on porte dans le cœur : la faim, la poussière, la longue odeur de peur, les nuits où l’on se dit : “Demain, peut-être plus rien”, mais où l’on croit quand même… pour ne pas mourir en chemin. J’ai signé mes premiers papiers dans un foyer étranger, froid, silencieux, où personne ne t’apprend à espérer. Je suis un numéro sur un dossier, une statistique en marche, mais mes dribbles portent des cicatrices que personne ne cache. Je cours pour deux, pour elle qui m’a protégé du monde, pour lui qui dort sous les secondes. Je cours pour deux, pour ne pas trahir les promesses silencieuses, pour que l’avenir devienne quelque chose de précieux. Je cours pour deux… et je ne dois pas tomber. Elle disait : “Quand le monde te ferme les portes, laisse ton cœur les pousser.” Je le fais… chaque jour, même quand mes jambes veulent abandonner. Aujourd’hui je monte les divisions, une par une, sous les lumières que je regardais autrefois comme une lune. Les recruteurs disent que j’ai “quelque chose”, un feu discret, ils ne savent pas que c’est ma mère qui m’a appris à être vrai. Pour chaque but, c’est son nom que je respire. Pour chaque victoire, c’est sa force que j’inspire. Le Mali me manque, ma maison me manque, mais je transforme mes blessures en marche, et chaque marche en flamme. Un jour, si Dieu veut, je reviendrai la prendre, je lui dirai : “Maman, c’est fini. Tu peux enfin te détendre.” J’achèterai une maison solide où le vent ne passe plus, et je construirai l’avenir dont elle m’a protégé, même nue. Je cours pour deux… J’cours pour ceux qu’on oublie, et pour celle qui m’a appris la vie. Je cours pour deux… et tant que j’avance, tout est encore possible.