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Ce 13 avril 2025, à 2 kilomètres de l’aéroport de Kavumu, une scène saisissante se déroule. Des habitants, femmes et enfants en première ligne, envahissent les rues pour célébrer, non pour fuir. Ils acclament les Wazalendo, ces combattants qui se présentent comme les défenseurs de leur terre et viennent de s’installer dans ce point stratégique du Sud-Kivu. Mais derrière cette ferveur, une question persiste : ce moment marque-t-il un espoir de paix ou le début d’un conflit encore plus grave ? Plongez avec nous dans cette histoire qui pourrait redéfinir l’avenir de la région. Le Sud-Kivu, riche en ressources mais ravagé par des décennies de violence, est au cœur d’une lutte complexe. Le territoire de Kabare, où se situent Kavumu et Kabamba, est devenu un foyer de tensions. D’un côté, les Wazalendo, des groupes d’autodéfense locaux protégeant leurs communautés. De l’autre, les rebelles du M23, accusés de bénéficier de soutiens extérieurs, cherchant à renforcer leur contrôle. Ce conflit dépasse la simple question du territoire : il touche à l’identité, à la survie et à l’aspiration à un avenir meilleur pour les habitants de cette région tourmentée. Ce week-end, la situation a basculé. Samedi matin, les Wazalendo ont avancé sur Kavumu et Kabamba sans violence, leur présence imposante suffisant à marquer les esprits. Un habitant témoigne : « Depuis 5 heures du matin, ils sont là. On a peur, mais on est aussi curieux. » Cette progression fait suite à une journée d’affrontements intenses, vendredi, dans les villages voisins de Kabamba et Lwiro, où Wazalendo et M23 se sont opposés. Les marchés, vitaux pour l’économie locale, ont fermé 3 fois ce jour-là, plongeant la population dans l’incertitude. L’aéroport de Kavumu, à 2 kilomètres des positions des Wazalendo, est bien plus qu’une simple piste. C’est un point stratégique pour le contrôle des mouvements de troupes, d’armes et d’aide humanitaire. Sa maîtrise peut changer la donne dans le Sud-Kivu. À Kabamba, un accord mystérieux conclu vendredi soir aurait permis aux Wazalendo de s’installer sans résistance. Négociation locale, trêve temporaire ou repli tactique du M23 ? Les réponses manquent, et cette opacité complique la compréhension des enjeux en cours. Pour les habitants de Kabare, la vie repose sur les récoltes, le commerce et des routes sûres. Les Wazalendo incarnent un espoir pour beaucoup, partageant la langue et les racines de la région. Mais leur manque d’unité et leurs méthodes suscitent des doutes : protègent-ils vraiment ou attisent-ils un conflit déjà brûlant ? Face à eux, le M23, mieux organisé, fait peser une menace constante, ayant déjà déplacé des milliers de personnes. L’accueil enthousiaste réservé aux Wazalendo à Kavumu reflète-t-il une victoire ou un pari risqué sur un avenir incertain ? Cette journée du 13 avril 2025 est un tournant fragile, mêlant espoir et danger. Les Wazalendo doivent gagner la confiance par des actions concrètes : protéger les villages, rouvrir les marchés, assurer la sécurité. Le M23, silencieux ce week-end, reste une menace imprévisible. Au centre, les habitants de Kabare continuent de vivre, d’espérer et de craindre. Cette histoire nous rappelle que la paix ne se gagne pas seulement par les armes, mais par une volonté collective de construire un avenir meilleur. #Wazalendo, #SudKivu, #M23, #Kavumu, #RDC